De la bouffe santé dans les arénas ???
En Beauce.com a tâté le pouls du côté de M. Dany Côté, du Service des loisirs et de la culture de ville de St-Georges et de Mme Sonia Gilbert, diététiste, à savoir qu’est-ce qu’ils pensaient de cette initiative du côté de Lac Etchemin.
Pour M. Dany Côté, secteur activités sportives, le projet de Lac Etchemin, c’est une belle expérience : « je lève mon chapeau à l’initiative ». Le conseil municipal suit l’affaire de près, il ne s’immiscera pas dans le changement complet, mais il n’est pas fermé à l’idée. « On ne pourra pas empêcher la personne de vouloir sa poutine, on peut lui offrir un choix santé, mais il reste qu’en bout de ligne, c’est toujours le client qui décide. On va laisser le choix aux clients, du moins pour cette année, c’est comme ça que l’on envisage la situation.
M. Côté nous a également expliqué que de plus en plus, l’Aréna de St-Georges tendait à changer. « Cette année, nous avons rajouté du spaghetti, des sous- marins santés, des muffins, des jus en canne. On pense que le spaghetti va être plus populaire lors de tournoi, car les pâtes alimentaires sont recommandées avant un effort physique. Pour le moment, on se limite à quelques items santé. C’est sûr qu’on n’a pas abandonné les hot-dogs et la poutine, car offrir uniquement un choix santé, je ne sais pas jusqu’à quel point c’est viable. Présentement, le spaghetti n’est pas le mets favori, les gens préfèrent de loin la poutine traditionnelle. Globalement, je pense que c’est d’arriver graduellement, avec une offre de service, pour qu’il y ait de plus en plus de bonne bouffe et de moins en moins de malbouffe. »
Pour ce qui est de Mme Gilbert, elle croit que, tant qu’à mettre un menu santé dans un Aréna, il faudrait complètement enlever la malbouffe, ne pas donner le choix aux gens. « Quand on a affaire à des enfants qui ont le choix entre la poutine et d’autre chose, probablement qu’ils ne s’informeront pas s’il y a d’autre chose. Donc, on va vendre la poutine et les gens qui sont l’autre bord du restaurant vont dire, finalement, ça marche pas le menu santé, c’est juste la poutine qui sort. » Par contre, elle affirme qu’il faut que ce menu santé ait de l’allure, il faut qu’il soit attirant, qu’il soit rapide, que ça se mange bien dans les estrades, etc. » Je pense que c’est facile de faire de la bouffe santé qui n’est pas longue à cuire. »
Diététiste de métier, elle pense que les gens sont de plus en plus sensibilisés, sont plus ouverts. « Aujourd’hui, en 2006, on est plus prêt à ce genre de chose. Il y a aussi les problèmes de santé que la malbouffe engendre, il y a des enfants, maintenant, qui ont des maladies, qui souffrent d’obésité. Le cholestérol, entre autre, apparaît chez les enfants, ce qu’on ne voyait pas avant. Il y a du diabète de type 2 qu’on n’avait jamais vu chez une population d’enfants qu’on voit maintenant chez les enfants obèses, c’est un type de diabète que l’on voit généralement chez les personnes âgées. À cause de ces problèmes de santé qui arrivent très tôt dans leur vie, ça engendre de graves conséquences. On dit même que l’espérance de vie des enfants d’aujourd’hui, est moindre que celle de leurs parents et même que leurs grands-parents, et ça, c’est la première fois que ça arrive dans l’histoire. »
Anne-Marie Doyon
EnBeauce.com
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