L’eau est partie, mais ses traces sont loin d’être effacées
Le bureau temporaire du ministère de la Sécurité publique installé à Beauceville pour la journée a permis à plusieurs sinistrés des inondations de la semaine dernière de remplir leur formulaire d’aide financière. Le responsable du bureau, Luc Tremblay, a expliqué que toute la semaine des rencontres avec les sinistrés de partout en Beauce ont été faites, notamment à Ste-Marie, à Vallée-Jonction et à Saint-Georges. C’est à Beauceville, aujourd’hui, le 29 octobre qu’a eu lieu le dernier bureau temporaire pour rencontrer les sinistrés.
Interrogé à 14h30, M. Tremblay a indiqué qu’une quarantaine de personnes étaient venues prendre des informations et remplir les formulaires. Des inspecteurs mandatés par le ministère de la Sécurité publique ont commencé à vérifier l’état des dommages dans les résidences et commerces des gens qui avaient complété leur inscription au programme d’aide.
Biens admissibles
M. Tremblay a mentionné que seules les résidences principales et les commerces sont admissibles et que ce sont uniquement les biens essentiels qui sont couverts. Une fondation endommagée, les meubles et les électroménagers font partie des biens jugés essentiels. Une deuxième télé, la piscine ou le cabanon, ni même les dégâts causés au terrain, ne sont remboursés. Le premier déductible de 500$ devra être payé par le citoyen sinistré et l’excédent des dommages admissibles est remboursé à 80% pour la valeur de l’évaluation foncière, pour un maximum de 100 000$.
Délais pour l’assistance financière
Les gens sinistrés ont trois mois pour faire une réclamation au programme d’aide de la Sécurité publique, soit jusqu’à la fin du mois de janvier. L’aide financière devrait arriver assez rapidement, selon Luc Tremblay. «Déjà les propriétaires de résidences inspectées et évaluées ce matin recevront en fin de journée dimanche et au cours de la semaine un premier chèque pour les aider à se remettre sur pied. «D’autres versements complèteront les montants attribuables à chacun des sinistrés au fil des prochaines semaines», a-t-il précisé.
Perte totale
Présent au bureau de la Sécurité publique de Vallée-Jonction et de Sainte-Marie, Luc Tremblay a constaté plusieurs maisons considérées comme des pertes totales en raison d’une faible évaluation foncière. M. Tremblay a donné un exemple pour illustrer ce problème. «La maison vaut 27 000$ et la remettre en état coûterait 60 000$». Les gens victimes des inondations et confrontés à une perte totale de leur résidence ont quatre choix a expliqué M. Tremblay. «Soit ils réparent avec l’argent de la valeur de leur maison que leur remet le gouvernement et ils assument le reste ou ils démolissent la maison et font ce qu’ils veulent avec l’argent qui leur est attribué par l’État ou ils déménagent leur résidence sur un terrain situé en zone non à risque ou encore, ils prennent cet argent pour surélever la maison et éviter les dommages que provoquerait une prochaine inondation.» En général, selon lui, les gens réparent ou démolissent et changent de lieu de résidence.
Le chef du service de l’assistance financière aux sinistrés, Denis Landry, affirmait plus tôt cette semaine que les dommages des inondations de la semaine dernière s’élèvent à plus de 4 millions$ pour la province, la région de la Beauce étant la plus touchée. La rivière est retournée dans son lit, mais les sinistrés sont loin d’avoir terminé de nettoyer et surtout de réparer les dégâts.
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
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