Fin des audiences publiques, tous veulent la 73 jusqu'à Saint-Georges le plus tôt possible!
Il n’y a pas eu de changements d’opinions concernant la nécessité du prolongement de l’autoroute 73 lors de la dernière séance de l’audience publique du BAPE qui s’est tenue jeudi après-midi. Tous ceux qui ont présenté leur mémoire souhaitent l’arrivée de l’autoroute à Saint-Georges dans les plus brefs délais. Le maire de Saint-Georges, Roger Carette, a mentionné que la Ville est ravie du déroulement des audiences. Sur un ton humoristique près de l’ironie, il a affirmé regretter «que les deux commissaires ne soient pas des ministres ou sous-ministres, car ils seraient partis d’ici en pleurant le fait que l’autoroute n’a pas été faite avant!» Certains ont précisé encore aujourd’hui le tracé qu’ils souhaiteraient, alors que d’autres ont indiqué la pertinence de poursuivre l’autoroute jusqu’à la Route 204, tout en respectant l’échéance 2010.
Pôle Québec Chaudière-Appalaches
L’agence de développement économique Pôle Québec Chaudière-Appalaches est en faveur du projet proposé qui comprend la construction d’une autoroute à quatre voies de Beauceville à la 74e Rue de Saint-Georges. Leur mémoire rappelle que la construction de l’autoroute entre 1973 et 2006 s’est faite au rythme de deux kilomètres par année. Il mentionne qu’il est amplement prouvé que la région a grandement besoin de cette infrastructure pour entre autres, «abaisser les coûts du transport, faciliter l’accès au Centre hospitalier de la région, accroître l’achalandage touristique et pour assurer la fréquentation du Cégep, des commerces et entreprises de la région».
Accessibilité aux écoles de la région
Le Comité d’éducation interordres Beauce-Etchemin a soulevé l’importance de faciliter l’accès aux établissements d’enseignement et de sécuriser le déplacement des élèves et du personnel. Comprenant la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, le Cégep Beauce-Appalaches et le Centre Universitaire des Appalaches, le comité représente une clientèle de plus de 21 000 jeunes et adultes et un personnel d’environ 2800 employés, qui empruntent le réseau routier de la Beauce-Etchemin pour se rendre dans les écoles. Le Comité prend donc position en faveur du prolongement de l’autoroute 73 jusqu’à la Route 204 et ce, dans l’échéance 2010. Le réseau routier de l’axe Sainte-Marie/ Saint-Georges est lent et difficile selon le comité et son amélioration serait une façon de retenir dans la région les jeunes du secteur de Saint-Joseph et de Sainte-Marie qui se tournent souvent vers des établissements scolaires de Québec. La sécurité, l’accessibilité et le développement économique justifient la position des trois institutions d’éducation.
Le rôle du transport dans l’économie manufacturière
L’importance du réseau routier a été une fois de plus rappelée dans la présentation du mémoire de l’entreprise Boa-Franc. Chaque année, près de 6500 camions-remorque transitent par leurs deux usines via la Route 173. Le mémoire précise que le contexte économique est actuellement difficile pour les entreprises manufacturières du pays et indique que chaque action pouvant améliorer la compétitivité et l’efficacité des entreprises de la région doit être réalisée. Le prolongement de l’autoroute 73 jusqu’à la Route 204 d’ici 2010 est crucial selon l’entreprise qui mentionne que ce trajet permettra de désengorger l’entrée nord de Saint-Georges, ainsi que le pont de la Famine.
L’agriculture au premier plan
La Ferme Grondinville Inc, propriété de Carole Duquette et Mario Grondin, serait affectée tant par le tracé Est que le tracé Ouest. Leur mémoire vise toutefois à démontrer au ministère que le tracé Ouest minimise les torts causés à leur entreprise familiale qui détient 70 vaches laitières et un terrain de 100 hectares dont 75 en culture. Les deux agriculteurs souhaitent le prolongement de l’autoroute, mais soulignent que les impacts agricoles sont moindres avec le tracé Ouest. Ils terminent leur mémoire par «tant qu’il y aura la ville, il lui faudra la campagne pour la nourrir», pour montrer qu’il est essentiel de tenir compte de l’agriculture.
La Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches (CRÉ) a aussi pris position en faveur du prolongement de l’autoroute dans les plus brefs délais tout comme Neil Mathieu, qui représente les membres de l’Office de Tourisme de Beauce sur le conseil exécutif du Centre local de développement de Beauce-Sartigan.
Bonne participation citoyenne
Plus de 200 citoyens étaient présents à l’audience mardi soir, 40 le mercredi après-midi, 50 en soirée et environ 30 personnes jeudi après-midi. Le maire de Saint-Georges, Roger Carette, s’est montré très satisfait de l’audience publique et de la participation des citoyens, des entreprises, des organisations et des élus de la région. Il a entre autres souligné «le mémoire exceptionnel de l’agence de développement Pôle Québec-Appalaches, celui de Boa-Franc et de la Fondation de l’entrepreneurship». Il s’est montré très heureux que «la plupart des gens reconnaissent et cautionnent le calendrier 2010», car il est question de «la survie économique de la région».
Les procédures à venir
Plusieurs personnes et organisations se sont fait entendre concernant le prolongement de l’autoroute 73. Maintenant, l’attente reprend… Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a jusqu’au 2 février 2007 pour faire son rapport. La commission analysera tous les documents du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et les mémoires déposés afin de faire ses recommandations au conseil des ministres. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs déposera lui aussi un rapport au conseil des ministres et c’est avec ces deux documents que les décisions seront prises concernant le prolongement de l’autoroute 73 jusqu’à Saint-Georges. À quand l’autoroute jusqu’à Saint-Georges? Personne ne le sait pour le moment, mais tous souhaitent la même date… Le plus tôt possible!
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
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