Drogue au volant: le gouvernement Harper va agir
Les policiers auraient dorénavant le pouvoir d'arrêter et de tester les conducteurs pour usage de drogues grâce à une technologie de dépistage instantané de certaines drogues.
D'autres mesures permettraient à la police de tester tout conducteur impliqué dans un accident. Pour l’instant, les policiers ont trouvé différentes façons de détecter si une personne a consommé du cannabis. Par exemple, les yeux rouges, les pupilles dilatées et les paupières tombantes en sont des indicateurs.
On le sait, le 'pot' fait un malheur auprès des jeunes, qui n'hésitent pas à conduire sous l'emprise du cannabis. Ont-ils les facultés affaiblies? Les policiers en sont convaincus, et ils réclament plus de pouvoirs. Leur argument: le pot est beaucoup plus puissant qu'autrefois et est impliqué dans trop d'accidents sur nos routes.
Les effets du cannabis dépendent de plusieurs facteurs: la concentration de THC, la dose, la morphologie et le moment de la consommation. Ses effets durent quelques heures, mais ses traces demeurent dans l'organisme plusieurs semaines. C'est tellement compliqué tout ça que les policiers réclament la tolérance zéro plutôt qu'une limite semblable au 0,08. D'autres aimeraient mieux convaincre que punir.
Le cannabis modifie presque autant que l'alcool le comportement des conducteurs. Les personnes sous l’influence de la drogue peuvent être victimes d’une réduction du champ visuel, de distorsions sensorielles et d’une désaffection par rapport à son environnement, c’est-à-dire, perte de tout sentiment de peur ou de culpabilité face à un danger. Le fumeur pourrait également, dans des cas très graves, présenter des comportements psychiatriques aigus (violence et impulsivité démesurées) en réaction à des situations de stress ou de douleur intense.
EnBeauce.com a contacté la Société de l'assurance automobile du Québec qui a fait un constat. La SAAQ a analysé les échantillons de sang et d'urine de 354 conducteurs décédés entre avril 1999 et décembre 2001, à la grandeur du Québec: 20 % d'entre eux avaient consommé du cannabis, la substance la plus répandue après l'alcool. D'après la SAAQ, celui qui a fumé du pot court deux fois plus de risques d'être impliqué dans un accident mortel.
Anne-Marie Doyon
EnBeauce.com
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