La voici enfin, l'équité salariale !
Pour la première fois depuis 1989, le gouvernement du Québec accepte de reviser son plan d'évaluation des emplois.
Depuis ce temps, la CSN maintenait toujours les plaintes en matière de discrimination salariale à l'égard des femmes. Celles-ci touchaient des milliers de travailleuses du secteur public.
C'est plus de 10 ans plus tard qu'une démarche efficace vers l'équité salariale prend place. Dès janvier 2007, 360 000 femmes, au Québec, recevront des ajustements salariaux. Conformément à la loi, les paiements au titre de la rétroactivité remontent au 21 novembre 2001 et seront étalés sur 6 ans en 7 versements. C'est en avril prochain que les travailleuses seront indemnisées pour la première fois.
Le règlement de l’équité salariale permettra donc à une infirmière au sommet de son échelle salariale de recevoir d’ici avril prochain un montant de 11 076 $ et de voir son salaire augmenter de 5 185 $ sur une base annuelle. Une enseignante au sommet de son échelle recevra d’ici avril prochain un montant de 2 578 $, bénéficiant à terme d’une augmentation annuelle de 1 588 $. Enfin, une préposée aux bénéficiaires recevra, d’ici mars 2007, une somme de 3 848 $ et profitera d’une augmentation de sa rémunération annuelle de l’ordre de 2 138 $. Au total, plus de 360 000 personnes appartenant à des catégories à prédominance féminine obtiendront, à terme, un relèvement moyen de leur rémunération de près de 6 %.
Le secteur public touche plusieurs réseaux, dont le plus vaste est celui de la santé et des services sociaux. Selon les préposées aux communications pour le Conseil du Trésor, il est impossible d'obtenir le nombre exact de femmes touchées dans une région en particulier.
Un gouvernement décidé
Le gouvernement du Québec a refusé la demande de la Commission de l’équité salariale d’étaler les ajustements salariaux. « Les femmes ont assez attendu. Ces sommes étaient dues à ces employées afin de corriger les injustices du passé », a mentionné madame Diane Leblanc, députée de Beauce-Sud, dans son communiqué de presse.
« Au-delà de ces ajustements financiers, c’est toutefois la reconnaissance de la valeur du travail accompli qui donne à ce règlement une portée historique. En somme, je crois que ce qu’il faut retenir c’est qu’il s’agit là d’un autre geste concret que nous avons posé et qui démontre notre volonté inébranlable de souscrire dans les faits au principe de l’égalité entre les hommes et les femmes », conclu la députée.
L'équité salariale coûtera 825 millions par année au gouvernement alors qu'il dispose d'un budget annuel de 55 milliards.
Cette décision du gouvernement Charest pourrait lui apporter des dividendes advenant le déclenchement d'élections au printemps prochain.
Kate Kirouac
EnBeauce.com
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