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Les écoles secondaires en mode séduction!

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14 novembre 2006
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La saison des portes ouvertes des établissements scolaires de la région bat actuellement son plein. Les différentes directions organisent ces journées d’information pour tenter d’attirer les élèves dans leur école ou simplement pour les inciter à demeurer dans leur secteur. La multiplication des programmes spéciaux rend la compétition féroce. Depuis quelques années, avant le magasinage des Fêtes, les parents des enfants de 6e année magasinent l’école secondaire idéale. Le 8 novembre dernier, la Polyvalente Benoît-Vachon a accueilli environ 650 personnes, des parents et leurs enfants qui quitteront le primaire cette année. Le samedi 11 novembre, l’École secondaire Notre-Dame-de-la-Trinité a reçu la visite de plus de 150 familles à la recherche d’information sur les services offerts. Au cours des prochains jours, plusieurs écoles de la région ouvriront également leurs portes pour faire connaître leurs programmes. «Les parents magasinent désormais l’école de leur enfant», soutient la directrice de l’École secondaire Notre-Dame-de-la-Trinité, Céline Bolduc, qui reconnaît que depuis quelques années la promotion des écoles s’intensifie.

Question de choix
Plusieurs choix reviennent maintenant aux parents… Le choix de l’école que fréquentera leur enfant, mais aussi et surtout, l’orientation qu’il suivra tout au long de son passage au secondaire. Ce n’est plus juste une question d’école publique ou privée. Il s’agit de programmes Sport-études, de cheminements internationaux, d’options en art, en musique ou en éducation physique. Les programmes se sont multipliés au cours des dernières années et «les parents veulent connaître les programmes spéciaux», explique le directeur de la Polyvalente Benoît-Vachon, Raymond Beaudet. Les activités offertes par l’école comptent également pour beaucoup dans le choix des parents. Le football, le théâtre et les opportunités d’expériences ou de voyages sont pris en compte, ainsi que le dynamisme du milieu de vie de l’établissement.

Compétition entre les écoles
Une réelle concurrence existe entre les écoles du territoire. Le phénomène n’est pas nouveau, selon le directeur de la Polyvalente Saint-François de Beauceville, Raynald Goudreau. Plusieurs s’entendent toutefois pour dire que la compétition s’est intensifiée, qu’elle est plus visible. Depuis le milieu des années 1990, la mobilité des élèves entre les différents secteurs du territoire s’accroît. L’arrivée du programme d’études internationales (PEI) à Beauceville a attiré des élèves de Saint-Georges, de Saint-Joseph et quelques-uns même de Lac Etchemin, alors que le programme Sport-études de l’École secondaire Veilleux à Saint-Joseph attire aussi une clientèle de tous les secteurs du territoire. Il y a trois ans, l’École secondaire Notre-Dame-de-la-Trinité a répliqué en créant le programme Citoyen du monde qui a plusieurs affinités avec le programme international de Beauceville. Ces quelques exemples illustrent à peine la panoplie d’orientations que peuvent maintenant emprunter les élèves.

Plus de services offerts
Le directeur de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, Camil Turmel, croit que cette compétition est saine et qu’elle pousse les établissements à vouloir offrir plus de services aux élèves. La diversification des programmes et des services est positive, croit également le directeur de la Polyvalente Saint-François, Raynald Goudreau. Chaque école doit trouver sa couleur et la mettre en valeur. La directrice de l’École Notre-Dame-de-la-Trinité, Céline Bolduc, explique que les nouveaux programmes sont instaurés selon les besoins et les goûts des élèves. Il semblait clair qu’une ouverture sur le monde, et des cours qui utilisent davantage les nouvelles technologies, plus de cours de langues ou de sports plaisent aux élèves. Mme Bolduc ne cache pas que les directions tentent d’attirer les jeunes ou du moins de les retenir dans leur secteur.

Campagne de séduction
Depuis déjà plusieurs années, les parents peuvent choisir l’école de leur enfant. Certaines conditions s’appliquent comme le service de transport qui doit être existant et le nombre de places disponibles dans les classes. La CSBE rend disponibles plusieurs services de transport, mais ce ne sont pas tous les élèves qui ont envie de faire deux heures d’autobus le matin, rappelle Céline Bolduc. Les portes ouvertes existent aussi depuis longtemps. Cela existe par exemple depuis 14 ans à la Polyvalente Benoît-Vachon. L’aspect informatif de ces journées est indéniable, mais cela ressemble de plus en plus à du marketing pur et dur. Après la Polyvalente Benoît-Vachon et l’École Notre-Dame-de-la-Trinité, c’est au tour de l’École secondaire Veilleux de Saint-Joseph le mardi 14 novembre en soirée et des centres de formation professionnelle de la CSBE le mercredi 15 novembre en soirée. Le dimanche 19 novembre, des portes ouvertes auront lieu simultanément à Beauceville, à la Polyvalente Saint-François et à l’école privée Jésus-Marie. Les directions des écoles veulent remplir leurs classes et pour cela, ils doivent convaincre les parents qu’ils offrent le meilleur aux élèves. Le marketing, la publicité et les portes ouvertes sont des moyens de plus en plus prisés pour se démarquer des autres établissements scolaires.

Problèmes à l’horizon
Tous les directeurs s’entendent sur les aspects bénéfiques de cette concurrence quant aux nombreux programmes offerts. Par contre, tous croient que cela pourrait être problématique dans le futur, pour les écoles de certains secteurs qui verront leur clientèle diminuer dramatiquement. Le système d’éducation paie pour le nombre de têtes. Déjà, les petits établissements ont peine à créer des nouveaux programmes. «Cela oblige les directions à innover, à faire preuve de créativité», a mentionné le directeur de la CSBE, Camil Turmel, en citant comme exemple l’option en art à la Polyvalente des Appalaches de Sainte-Justine. Les élèves ne sont pas rares pour le moment, mais avec la chute démographique à venir ce phénomène posera problèmes à certaines écoles en manque de jeunes. Le directeur de la Polyvalente Saint-François souligne que tous veulent garder leur clientèle et il a montré un peu d’inquiétude face à la baisse de la clientèle et de la natalité. À Sainte-Marie, le problème ne surgira pas dans les prochaines années puisque l’école secondaire a accueilli plus d’élèves cette année que les années précédentes. Le directeur, Raymond Beaudet, explique la hausse de sa clientèle par l’arrivée en 2006 de 140 nouvelles familles à Sainte-Marie. Il mentionne aussi que la rétention des élèves est meilleure face au privé. Environ 10 jeunes choisissent le privé dans un bassin de plus de 300 élèves. Ce n’est donc pas sombre partout, mais on peut prévoir que la compétition n’ira pas en diminuant.

Et au collégial…
Même son de cloche au Cégep Beauce-Appalaches (CBA), où l’avenir semble s’assombrir plus rapidement. À l’été 2006, 1278 élèves complétaient leur 5e secondaire. Le Cégep compte cet automne, 598 nouveaux étudiants en première année, dont plusieurs qui ne sont pas de la région. Moins de 45% de la clientèle de la CSBE poursuivent leur étude au CBA. Il faut prendre en compte que plusieurs étudiants des 598 nouveaux viennent de d’autres régions, inclue les 80 nouveaux étudiants de l’Île de la Réunion. Le directeur des études du CBA, André Roy, ne voit aucun mal à ce que les jeunes partent étudier ailleurs dans d’autres programmes, mais il affirme qu’il leur faudra se relever les manches et tâcher de retenir les jeunes du territoire. Certaines techniques qui différencient le CBA des autres de l’Est du Québec sont méconnues dans la région. Quelques cours se  donnent parfois avec moins d’une douzaine d’étudiants, ce qui, à long terme, est problématique. L’institution ouvre ses portes le 14 novembre aux 1200 élèves de 5e secondaire de toutes les polyvalentes de la région. L’initiative «étudiant d’un jour» est également l’occasion pour le Cégep de se faire connaître auprès des finissants du secondaire. L’établissement a actuellement une campagne de publicité dans le journal Le Soleil. Comme quoi tous les moyens sont bons pour faire connaître sa couleur.

La plupart des parents rencontrés lors de la journée portes ouvertes de l’École Notre-Dame-de-la-Trinité disaient vouloir également visiter la Polyvalente Saint-François et l’école Jésus-Marie et certains aussi l’École secondaire Veilleux. Ils veulent connaître les différents programmes et s’assurer que leur enfant sera bien encadré. En 2006-2007, 7 788 élèves sont au primaire au sein de la CSBE. Les données de la CSBE ne sont pas disponibles pour le moment, mais on peut penser qu’ils seront plus de mille à passer au secondaire. Reste à voir quelle école les séduira…

Julie Beaudoin
EnBeauce.com

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