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Un Georgien songe à poursuivre l'Hôpital de Saint-Georges en raison d'une erreur de diagnostic

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11 janvier 2016
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Sébastien Roy
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Par Sébastien Roy, Journaliste

Un jeune homme de 23 ans de Saint-Georges qui se dit victime d’une erreur de diagnostic de l’Hôpital de Saint-Georges songe sérieusement à poursuivre l’établissement.

Quelques avocats, qui ont vu la lettre de Gabriel Tremblay circuler sur Facebook, se sont déjà manifestés pour le soutenir dans cette épreuve. Mentionnons qu’une plainte a déjà été déposée auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches selon le principal intéressé.

L’institution n’a d’ailleurs pas souhaité commenter la situation. Toutefois, un accusé de réception a été envoyé au plaignant. Le CISSS a ensuite un délai de 45 jours pour répondre.

« S’il n’y avait pas eu d’erreur de diagnostic et que j’avais été opéré le lendemain (21 décembre), rien de tout ça ne se serait produit et je n’aurais pas perdu mes vacances », affirme le jeune homme.

L’opération pour rattacher un tendon doit être effectuée dans un délai de sept à dix jours suivant la rupture. S’étant blessé le 20 décembre, il n’a été opéré que le 29, soit neuf jours plus tard.

C’est entre autres pour cette raison que l’opération a été plus compliquée et que, selon un collègue du chirurgien, le tendon aurait lâché. Toutefois, Gabriel doit attendre son prochain rendez-vous pour avoir la confirmation de ce pronostic. Si tel est le cas, il devra recevoir une greffe. Il devra alors s’absenter du travail pour une période de six mois à un an.

Chronologie des événements  

Le 20 décembre dernier, Gabriel Tremblay préparait le souper lorsque le couteau qu’il maniait a bifurqué, lui causant une profonde plaie à l’auriculaire, lui sectionnant le tendon.

Le Georgien s’est rapidement fait un garrot pour arrêter l’hémorragie et sa conjointe l’a transporté à l’Hôpital de Saint-Georges. Une fois sur place, il se dirige vers l’infirmer en lui expliquant la situation. Celui-ci tente alors de plier le doigt en question sans résultat; il se déplie aussitôt. Il en arrive donc à la conclusion que le tendon a été sectionné. Le soignant a nettoyé la blessure et a fait un bandage à Gabriel avant de le diriger vers la salle d’attente.

Après une attente de 7 h 30, le jeune homme rencontre l’urgentologue qui est de garde cette nuit-là. « Elle a enlevé mon bandage et la plaie s’est immédiatement remise à saigner. Puis, j’ai attendu dix minutes avant que quelqu’un vienne me voir », explique-t-il.

« Lorsqu’elle est revenue, je lui ai dit que mon tendon avait été sectionné. Elle m’a répondu “on va regarder ça” d’une façon très bête. Elle ne m’a jamais demandé comment je m’étais blessé ni comment ça allait », dénonce Gabriel.

Après avoir examiné la plaie, elle aurait affirmé à ce dernier que son tendon n’était pas sectionné et qu’elle ne le voyait pas. Elle a donc recousu la plaie et selon le patient, elle aurait expliqué que c’est en raison du stress qu’il ne pouvait pas encore plier son auriculaire et que d’ici trois à quatre jours, il pourrait le faire.

Cependant, Gabriel n’était pas d’accord avec le diagnostic. « Par définition, un tendon est toujours tendu. Lorsqu’il a été coupé, il s’est rétracté des deux côtés. C’est pour cela qu’elle ne l’a pas vu », soutient le Georgien.

Pendant les jours qui ont suivi, ce dernier a tenté de plier son doigt sans succès. Il a finalement réussi à rencontrer un chirurgien qui lui a alors expliqué qu’il aggravait son cas à chaque fois qu’il essayait de fléchir son auriculaire. Chaque tentative éloignait davantage les deux extrémités l’une de l’autre.

Quelques jours plus tard, il accompagne sa conjointe qui devait se rendre au Centre local de services communautaires (CLSC). Il en profite pour questionner un médecin sur place. Ce dernier arrive au même diagnostic que le premier infirmier qui l’a examiné : le tendon a été sectionné. L’employé du CLSC tente quelques démarches pour que Gabriel rencontre un chirurgien apte à l’opéré le plus vite possible, mais la demande doit absolument venir de l’Hôpital de Saint-Georges.

Après avoir contacté le coordonnateur de l’Hôpital, il doit se rendre à l’urgence le 26 décembre au soir où il rencontre un autre médecin qui lui prescrit une chirurgie plastique à l’Hôtel-Dieu de Lévis prévue le 29 décembre. L’employé du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) lui fait une attelle avant de le laisser partir.

« L’urgentologue avait la bouche par terre [lorsque je suis arrivé à l’Hôtel-Dieu]. Il ne comprenait pas pourquoi les quatre autres doigts de ma main droite n’étaient pas immobilisés dans un plâtre comme il l’avait demandé au médecin de Saint-Georges lors de la prise de rendez-vous quelques jours plus tôt. Le chirurgien m’a expliqué que les tendons des doigts sont reliés et qu’à chaque fois que je pliais l’un d’eux, je détériorais ma condition », explique-t-il.

Finalement, le 29 décembre, il se rend à Lévis pour y être opéré. Selon un collègue du chirurgien qui a examiné le doigt après, le tendon se serait déchiré de nouveau. Une telle situation nécessiterait alors une seconde intervention chirurgicale.  

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