Les aînés de l’AQDR s’opposent aux frais accessoires en santé
Le président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) de la Beauce-Etchemin, André Côté, dénonce la décision du gouvernement libéral de légitimer les frais accessoires dans le réseau de la santé au Québec.
Selon lui, les frais accessoires ciblent en grande partie les personnes aînées étant donné que celles-ci utilisent plus souvent le réseau de la santé. « Est-ce que le gouvernement libéral réalise que les frais accessoires sont absorbés en bonne partie par les aînées du Québec », se questionne M. Côté.
Présentement, les organismes de défense des droits des personnes aînées tentent de convaincre le gouvernement Couillard des conséquences dramatiques de ses actes sur la santé puisque selon leur point de vue, ce sont les plus vulnérables qui seront touchés. « Ces frais supplémentaires sont un frein à l’accès pour nombre de patients a priori, ceux dont les moyens financiers sont limités, notamment les personnes aînées. Il faut cesser de jouer à l’autruche, les aînés les plus vulnérables devront faire des choix. La santé ou l’épicerie… », ajoute-t-on du côté de l’AQDR.
L’organisme croit par ailleurs que les frais accessoires devraient être absorbés par l’enveloppe de la rémunération des médecins, rappelant que la rémunération de ceux-ci a bondi de plus de 300 M$ uniquement l’an dernier, sans compter les 800 M$ payés en trop depuis 2010.
« Comment le gouvernement du Québec peut donner son feu vert à une taxe de 50 millions par année en permettant aux médecins de facturer des frais accessoires alors qu’il a perdu le contrôle de la rémunération de ces mêmes professionnels » se questionne l’AQDR. De plus, l’organisme ajoute que la rémunération des médecins du Québec s’est accrue de 47 % depuis cinq ans pour s’établir à 7 G$ en 2015.
Selon M. Côté, le gouvernement fédéral doit absolument intervenir puisque la loi canadienne sur la santé interdit les frais accessoires. « La situation est d’autant plus inacceptable que le gouvernement du Canada s’était engagé à payer la moitié des coûts en santé lors de l’adoption de la Loi canadienne de la santé. Or, cette part ne s’élevait pas plus qu’à 22,4 % en 2013-2014 et celle-ci tombera en moyenne à 18 % au cours des 25 prochaines années », conclut-on.
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