Les producteurs de grains réagissent à la nouvelle réglementation sur les pesticides

Par Stéphane Quintin, Journaliste
Le projet de modification réglementaire déposé le vendredi 14 juillet dernier par le gouvernement du Québec dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018 a fait réagir les producteurs de grains du Québec, qui déplorent le « manque de transparence de l’exercice ». Ils réclament notamment une évaluation des impacts financiers sur les entreprises.
Souhaitant réduire l’utilisation de certains pesticides utilisés dans l’agriculture québécoise, le gouvernement Couillard a déposé vendredi dernier son projet de modification réglementaire dans le but de réduire l’utilisation de certains produits toxiques pour la santé humaine, l’environnement et les insectes pollinisateurs.
« Afin d’améliorer plus rapidement la santé de nos écosystèmes, nous devons aller plus loin en resserrant l’encadrement de l’utilisation des pesticides les plus à risques », a déclaré le ministre de l’environnement David Heurtel. Parmi les pesticides concernés, on trouve notamment des néonicotinoïdes considérés, à titre d’exemple, comme des facteurs de maladies pouvant affecter le cerveau humain et le système nerveux par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Ces derniers sont aussi montrés du doigt par les défenseurs de l’environnement en raison de leur rôle supposé dans la disparition des abeilles.
Les producteurs de grains réclament l’évaluation des impacts financiers sur les entreprises
Selon le président des producteurs de grains du Québec, Christian Overbeek, l’obligation de produire une évaluation des impacts financiers sur les entreprises, découlant de la Politique gouvernementale sur l’allégement réglementaire et administratif, stipulait qu’une analyse réglementaire devait être produite pour une politique publique comme celle-ci, et contenir notamment un rapport quantifiant les coûts de la solution projetée pour les entreprises.
« Les producteurs attendaient cette nouvelle réglementation avec crainte et, malheureusement, nous sommes loin d’être rassurés. Nous ne comprenons pas ce qui justifie l’omission de rendre publique l’évaluation des impacts financiers des intentions réglementaires du gouvernement. Les producteurs de grains du Québec devront manifestement s’ajuster, encore une fois, à de nouvelles contraintes sans évaluation de leur impact », a-t-il regretté par voie de communiqué.
1 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.