La FQM rappelle qu'il faut poursuivre le travail sur le droit des femmes, notamment en politique
Par Mickael Couillerot, Journaliste
Le comité femmes et politique municipale de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a tenu sa première réunion, ce jeudi 8 (mars), en cette Journée internationale des femmes, afin de mettre en place un plan d’action capable de surmonter les obstacles qui empêchent, aujourd’hui encore, beaucoup trop de femmes à se lancer en politique municipale.
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« Les progrès sont trop timides. Il faut accélérer la cadence si nous voulons atteindre la zone de parité femmes-hommes à l’intérieur de nos municipalités dans un avenir rapproché. Et pour y arriver, il faut multiplier les actions et travailler de concert avec les autres organisations ainsi que les différents paliers de gouvernement. C’est le but du plan d’action, que nous nous sommes données aujourd’hui », a indiqué la présidente du comité, Audrey Boisjoly, également mairesse de Saint-Félix-de-Valois.
Avec pour cible les prochaines élections municipales de 2021, le plan d’action repose sur trois objectifs : favoriser la prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la gouvernance municipale, soutenir la représentation féminine en politique municipale et sensibiliser les élus et élues municipaux aux inégalités persistantes.
À ce titre, le comité de la FQM travaillera entre autres à élaborer une politique d’égalité afin d’augmenter le nombre de femmes au sein de ses instances et dans les lieux décisionnels.
« Lorsqu’on analyse les résultats des dernières élections, on se rend compte que les femmes qui se présentent sont élues dans une proportion équivalente à celle des hommes. Alors, si nous voulons avoir plus de femmes sur les conseils municipaux et à la mairie, il faut qu’il y ait plus de candidates qui se présentent. Il faut donc consacrer nos efforts à surmonter les obstacles qui découragent les femmes à se présenter en politique municipale », a ajouté Danielle Duchesneau Du Sablon, conseillère municipale à Saint Casimir et vice-présidente du comité.
Des obstacles, il en existe encore en 2018. Dans une étude effectuée auprès de 679 élues et élus municipaux que la FQM a dévoilée en décembre dernier, la chercheure Eugénie Dostie-Goulet relevait que de nombreuses femmes subissaient encore de l’exclusion, du harcèlement et de l’intimidation dans le cadre de leur fonction.
Le Comité veut aussi travailler à améliorer la conciliation, famille, travail et fonctions électives, afin de permettre aux jeunes femmes de s’impliquer en politique, et à revaloriser le rôle d’élue municipale dans la société.
« Il faut continuer à soutenir et à encourager les femmes et les jeunes femmes à se présenter, à faire le saut en politique, et ça, c’est le travail de toutes et de tous, tant les hommes que les femmes.(...) Il faut poursuivre le travail, et la journée du 8 mars nous rappelle qu’il y en a encore beaucoup à faire », a conclu la présidente du comité.
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