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Entrevue avec Sébastien Maranda, investigateur du projet

Du compostage à l'Éco-Pin

durée 18h00
7 février 2019
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Du 3 au 9 février, les enseignants sont à l’honneur.  Une semaine semble peu pour souligner le travail de ces gens qui ont choisi cette vocation.

Sébastien Maranda , enseignant à l’école l’Éco-Pin de Notre-Dames des pins, se dévoue depuis 14 ans. Actuellement, il enseigne en 4e année primaire. Cet enseignant à la « conscience environnementale » a monté un projet de compostage avec ces élèves.

Début du projet

C’est en regardant les boîtes à lunch que l’enseignant a pris conscience de la quantité de déchets compostables qui étaient gaspillés.  L’année dernière, Sébastien avait fait un projet de plantation d’arbres dans le cadre des Établissements vert Brundtland, dont il était l’investigateur de l’adhésion au mouvement. 

« On a fait notre projet d’arbre et on s’est rendu compte que ça prendrait quelque chose pour planter nos arbres. On s’est questionné d’où venait la terre, comment elle est produite, les vitamines, les minéraux, pour comprendre qu’on aurait la possibilité avec du compost d’aller dans ce sens-là. »

Ils avaient commencé à faire du compost, mais malheureusement le manque de ressources de l’école a fait avorter le projet.

Le « Food Recycler »

Maranda a fait des recherches et a trouvé une technologie qui se faisait en Ontario du nom de « Food Recycler ». Cette machine reproduit de façon électrique et mécanique le processus de compostage naturel.

« Elle nous permet de réutiliser tout ce qui était des déchets provenant du comestibles et même du non comestible. Pour pouvoir les transformer en « fast compost ».

Par exemple,  il est possible de mettre des mouchoirs, des filtres à café et des produits laitiers.

Le compostage devient donc plus simple et demande beaucoup moins de ressources.

Il y a trois cycles : le séchage, le broyage et le refroidissement.

L’implication des élèves

L’enseignant a déboursé 455 $ pour la machine et l’a apporté dans sa classe. Le projet a été lancé au mois de décembre passé.  Par contre, ce projet ne serait pas possible sans la participation d’élèves.

« On est choyé parce qu’on a une classe spécialisée. C’est une classe avec des élèves avec des besoins particuliers. Ces élèves, c’est mes travailleurs premiers. Ils vont s’occuper de faire la tournée des classes pour ramasser toutes les matières compostables et vont les acheminer dans la classe. À partir de là, nous on va faire le compost. »

Par la suite, des élèves supervisent le début et la fin du cycle de compostage.  Finalement, deux élèves de la classe sont responsables de ramasser le compost qui a été transformé grâce à la machine et d’aller disposer la matière organique dans un récipient à l’extérieur.

« Depuis, j’ai trouvé l’intérêt auprès de mes collègues aussi pour embarquer dans le projet, eux aussi ont décidé de mettre la main à la pâte. »

Changements et inspirations

La majorité des élèves ne connaissent pas la provenance ou comment a été produit ce qu’ils mangent. Grâce au projet, Sébastien a observé que beaucoup d’enfants se questionnent beaucoup plus sur le contenu de leur boîte à lunch.

Entre autres, ils demandent à l’élève responsable du composteur ou à leur enseignant s’ils peuvent mettre au compost leur déchet. Le but est de faire réfléchir les enfants.

« C’est important que les jeunes se réapproprient leur assiette et comprennent ce qu’ils mangent. Ils auront le contrôle dessus et leur santé va en découler aussi. »

Autres projets

Sébastien a en tête d’autres projets et ne manque pas d’idées. Ces projets ont comme but de profiter à toute la communauté de Notre-Dame-des-Pins toujours dans un esprit « vert ».

« Le compost pourrait être vendu même à des parents, à des gens de la communauté qui voudraient embarquer ou à la municipalité qui pourrait s’en servir pour le jardin du terrain de jeu. Il pourrait servir à être vendu pour financer une serre communautaire qui pourrait fonctionner à longueur d’année. »

La sensibilisation des adultes

L’enseignant est heureux de voir l’ampleur que le projet prend chez les jeunes. Il est persuadé que si les enfants prennent conscience des enjeux environnementaux les adultes le feront à leur tour.

« Est-ce qu’on a quelque chose à retenir ? Est-ce qu’on aurait des choses qu’on devrait mettre en place en tant qu’adultes, en tant que dirigeant ou en tant que plus haut responsable pour être à l’écoute de ces jeunes qui nous insufflent des solutions très novatrices et qui nous amèneraient peut-être des solutions ? »

Plusieurs parents manifestent leur contentement et s’impliquent grâce à leurs enfants.

Sébastien voit ce projet à l’externe et aimerait que la municipalité soit mieux outillée pour les aider.

« Je vais relancer mes demandes auprès de la municipalité pour avoir des sous pour trouver une machine plus grosse. Parce que celle que j’ai actuellement correspond à l’usage qu’on ferait dans une maison normale. »

« On n’est pas dans la recherche d’excuses, mais dans la recherche de solutions »

Sébastien Maranda est un enseignant impliqué et qui croit que la future génération a un rôle à jouer pour un meilleur avenir. Il explique pourquoi il tient tant à continuer le projet:

« Je suis choyé d’avoir des élèves à qui ont inculque des valeurs et ça porte fruit. Cette année, j’ai eu la belle surprise en débutant l’année scolaire de voir qu’il y avait un jardin qui avait été fait sur le terrain de l’école. J’ai compris que ça venait d’une initiative d’anciens élèves que j’avais eus à ma charge avec qui j’avais fait des jardins et toutes sortes de projets de vente de légumes. Ils avaient décidé de mettre la main à la pâte. »

Demande d'aide

Sébastien Maranda aimerait avoir de l'aide financière pour acheter une machine plus grande pour l'école.

Si vous êtes intéressés à participer à ce projet vous pouvez le joindre à cette adresse courriel : [email protected]

 

commentairesCommentaires

1

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  • LM
    Laurier Maheux
    temps Il y a 5 ans
    Félicitations à vous tous et toutes!

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