Entrevue avec la mère du garçon
Un bambin de 16 mois a failli perdre la vie en ingérant une vingtaine de Tylenol
Une famille de Saints-Anges a craint pour le pire lorsque leur garçon de 16 mois a englouti une vingtaine de comprimés d'acétaminophène. Par son témoignage, Maude Drouin, la mère du Bambin, souhaite sensibiliser les parents à être plus vigilants avec les médicaments avec ou sans ordonnance.
« Je suis encore ébranlée de tout ça. On est passé à un cheveu de le perdre et ça n’aurait pas été la faute du voisin, mais la mienne. », raconte Maude Drouin avec émotion.
Le 24 mars dernier, le petit Logan est parvenu à trouver un pot de tylenol dans le sac à main de sa mère, alors que celle-ci l’avait laissé sans surveillance pendant quelques instants à peine.
« J’ai tassé une poêle du feu et j’ai rempli une bouteille de lait. Ça a pris peut-être deux minutes. », explique-t-elle.
C’était assez de temps pour que l’enfant de 16 mois avale plus d’une vingtaine de comprimés de 500 milligrammes d'acétaminophène extra-fort pour adultes. Ces derniers étaient enveloppés d’une coquille de sucre rouge qui leur donnait l’allure de bonbons.
Plus de 20 fois la dose normale
Maude Drouin a aussitôt alerté les ambulanciers qui ont conduit son fils à l’hôpital de Saint-Georges. Dans les minutes qui ont suivi l’ingestion, l’état de Logan s’est rapidement détérioré.
« Il respirait à peine. Normalement la température du corps est à 37° Celsius et la sienne était à 32. »
Les prises de sang ont révélé que le garçon avait ingéré près de 20 fois la dose recommandée. Les médecins lui ont alors administré un antidote par le biais d’un soluté pour éliminer l’acétaminophène de son système.
Grâce à l’équipe médicale en place, Logan s’en est tiré sans aucune séquelle, ce qui relève du miracle. Une intoxication aiguë au Tylenol peut laisser des dommages irréversibles au foie et aux reins. Maude Drouin a tenu à souligner la vitesse et l'efficacité avec laquelle son fils a été pris en charge par les ambulanciers et le personnel de l’hôpital Saint-Georges.
Sensibiliser son entourage
Puisqu’elle est enseignante et qu’elle est en contact avec beaucoup de parents, l’un des pédiatres qui a traité l’enfant a encouragé la mère à raconter son histoire. Ce dernier avait préalablement traité deux cas d’empoisonnement à l’acétaminophène les deux semaines précédentes.
Maude Drouin a livré son témoignage dans un statut Facebook. Elle ne se doutait pas que celui-ci serait partagé près de 25 000 fois.
« Ben oui, tout le monde sait qu’il ne faut pas laisser traîner des médicaments nulle part puisque nos minis fouillent partout et qu'ils se mettent tout dans la bouche, mais un petit oubli est si vite arrivé. », a-t-elle écrit dans ce dernier.
Elle croit quand même qu’une histoire semblable aurait pu arriver à un autre.
La famille de Saints-Anges a redoublé de prudence en achetant des loquets pour la pharmacie et des pots qui s’ouvrent beaucoup plus difficilement. Maude Drouin traîne désormais des quantités moins importantes de médicaments avec elle.
« Ça n’enlève pas les oublis de tous les jours que nous pouvons avoir. », a-t-elle tenu à rappeler.
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