Jour J - 6 juin 1944
Le Régiment de la Chaudière participe à de multiples cérémonies lors du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie
Cérémonie intime en l’honneur des disparus du Régiment de la Chaudière à Bernières-sur-Mer le 6 juin dernier.
La population locale a laissé des empreintes du passage du régiment à travers les 75 dernières années tel qu’en témoigne le nom de cette rue.
Lors de la cérémonie de Bernières-sur-Mer, rencontre avec Mme Jeannine Mercier, sœur du Soldat Louis Valmond-Roy, mort au combat dans la nuit du 6 au 7 juin 1944.
Les petites commémorations intimes des différentes communes ont permis aux membres de la délégation du Régiment de la Chaudière de nouer contact avec la population locale.
Tel le veut la tradition du Régiment de la Chaudière, à la suite de la commémoration de Bernières-sur-Mer, le commandant et son sergent-major se sont déchaussés pour entrer dans l’eau afin de commémorer les soldats ayant foulé la plage lors du Débarquement le 6 juin 1944.
Du 3 au 8 juin derniers, une délégation officielle du Régiment de la Chaudière, composée de huit militaires réservistes actifs, a participé à de multiples cérémonies de commémoration du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie.
Pour les membres actuels de la délégation, participer à ces cérémonies leur ont permis de mieux comprendre les conséquences douloureuses engendrées par les combats de la Seconde Guerre mondiale par les observations des défis que comporte cette région qu’est la Normandie ainsi que par les témoignages des vétérans et de la population locale.
Ainsi, les participants ont accru leurs connaissances et prise de conscience des sacrifices des anciens combattants et des communautés civiles environnantes qui ont pour devise de ne jamais oublier.
« C’est un privilège pour nous d’avoir eu l’occasion de côtoyer des membres de familles normandes ayant à la fois ressenties l’extase d’être enfin libérées tout en subissant les affres de la guerre tels que les bombardements incessants entre les deux forces en opposition. Plusieurs nous ont raconté l’aide tant espérée venant des Alliés, et combien ils étaient reconnaissants du sacrifice ultimes des Canadiens dont le don de vie ou l’affection de blessures physiques et psychologique pour la défense d’une grande cause : la Liberté », a souligné le lieutenant-colonel François Provost, commandant du Régiment de la Chaudière.
Jusqu’à quatre cérémonies par jour
Les membres de la délégation du régiment se sont déplacés sur une base volontaire, en assumant personnellement leur frais de voyage. Ceux-ci ont participé à plusieurs cérémonies tant intimes que nationales à un rythme pouvant aller jusqu’à quatre cérémonies par jour.
Membre actif du Régiment de la Chaudière, le lieutenant Elaine Jean a mentionné que les petites cérémonies intimes des communes normandes étaient particulièrement touchantes.
« Nous avions un contact direct avec la population locale qui nous partageait leurs anecdotes familiales. De cette façon, les Normands nous ont partagé ce qu’avait été de vivre sous l’occupation allemande. Cette facette de l’Histoire m’était jusqu’alors inconnue et pourtant, elle est d’une grande importance », a-t-elle relaté.
Tranche d’histoire marquante
Il y a 75 ans, près de 900 militaires du Régiment de la Chaudière, alors surnommés les « Chauds » par la population locale normande, faisaient partie de la deuxième vague du débarquement sur la plage de JUNO juste derrière les Queen’s Own Rifle Regiment de Toronto. Leur tâche principale était alors de se positionner pour appuyer les combats à l’aide principalement de canons, mortiers et mitrailleuses. Dès la première nuit, les « Chauds » ont essuyé de lourdes pertes à la suite d’une contre-attaque allemande dans leur position.
Les petites communes riveraines dont Bernières-sur-Mer avaient à l’époque développé des liens privilégiés avec les militaires du régiment. En effet, parlant tous la langue de Molière, la population locale aidait l’avance des Canadiens en donnant des informations exactes sur les cartes topographiques imprécises à l’époque ainsi que les emplacements et habitudes de l’ennemi.
Tout comme à l’époque, le Régiment de la Chaudière a été accueilli chaleureusement par les résidents en ce début du mois de juin, et ils ont pu leur partager à maintes reprises des anecdotes et tranches d’histoire.
« Être sur la plage de JUNO, à l’endroit même où plusieurs ont sacrifié leur vie pour la liberté est très impressionnant et lourd de sens. On reconnaît certaines rues déjà vues sur des photos d’archives de 1944. Lorsqu’on se promène dans la rue, on y voit encore les trous de balles dans certains murs ainsi que des traces des chenilles des chars d’assauts sur les rebords de trottoirs. Cela nous fait réaliser combien les combats ont dû être difficiles, et à quel point nous sommes chanceux d’être dans un pays en paix à notre époque », a pour sa part indiqué le caporal Andréanne Girard-Lemieux, également membre actif du régiment.
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