Seulement la moitié des armes serait enregistrée
Immatriculation des armes à feu : des mécontents malgré les modifications
La saison de la chasse qui bat son plein n’a pas empêché le gouvernement d'apporter des changements au projet de loi 25, modifiant principalement la Loi sur l’immatriculation des armes à feu.
Les propriétaires d’armes à feu :
- n’auront plus l’obligation de communiquer sur le champ leur numéro d’immatriculation à un policier qui en fait la demande ;
- ne devront plus inscrire la longueur du canon lors de la demande d’immatriculation ;
- ne seront plus obligés d’aviser le Service d’immatriculation des armes à feu (SIAF) lors de déplacements de 14 jours et plus ;
- pourront être réprimandés par des agents de la faune à compter du 1er décembre ;
- auront 14 jours pour immatriculer leurs armes s’ils sont pris en défaut.
Ces modifications surviennent à la suite d’une consultation publique qui a eu lieu le 20 août dernier. La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault s’était engagée à modifier la loi en début d’année. Bien que ces changements simplifient le processus d’immatriculation, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) éprouve encore des réserves à l’égard de la loi.
« Nous sommes toujours d’avis qu’un tel système qui vise les chasseurs n’est pas la solution pour améliorer la sécurité publique. Nous continuons d’espérer que le système d’immatriculation sera aboli et que les fonds seront investis en prévention et en éducation, ainsi que dans le suivi des individus en détresse », s'est exprimé la FédéCP dans un communiqué de presse.
Pas assez d’enregistrements
En date du 21 octobre, 872 758 armes étaient enregistrées, soit un peu plus de la moitié des toutes celles qui seraient en circulation. Le groupe Tous contre un registre québécois des armes feu, qui compte près de 38 000 membres sur sa page Facebook, s’oppose fermement à la loi sur l’immatriculation depuis son entrée en vigueur.
« Ils sont devant un constat d’échec et ils continuent… Maintenant à combien de millions vont t’ils se rendent avant d’avoués leur incompétence ? », écrivait le président de l’association Guy Morin sur ses réseaux sociaux.
Bien que plusieurs propriétaires d’armes remettent en question l’efficacité de la loi, Le Devoir révélait que 773 vérifications en moyenne sont effectuées chaque jour par les policiers depuis que le Fichier d’immatriculation des armes à feu (FIAF) leur est accessible.
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