Grève au CN
Les pénuries de propane vont affecter tous les secteurs dès demain

Par Salle des nouvelles
La grève déclenchée par les 3200 travailleurs de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) pourrait bientôt provoquer une pénurie de propane au Québec. Les personnes qui se chauffent grâce à cette ressource pourraient connaître les conséquences néfastes liées à cette grève.
L’Association québécoise du propane (AQP) estime que d'ici demain, jeudi 21 novembre, 80 % des réserves de propane au Québec seront épuisées du fait de l'interruption du transport ferroviaire.
De nombreux secteurs de l’économie québécoise dépendent d’un approvisionnement quotidien en propane, qui arrive au Québec par les trains du CN, dont les exploitations agricoles.
Les ménages et les producteurs agricoles en première ligne
«Si cette situation ne se résorbe pas à court terme, de nombreux producteurs agricoles québécois subiront des conséquences économiques désastreuses et irréversibles», a fait valoir M. Gouron.
En effet, le propane sert notamment à sécher le grain dans le milieu agricole. Une activité qui se déroule actuellement chez de nombreux producteurs.
Il faut s'attendre à une perturbation importante sur les livraisons du propane et des délais de livraison plus longs dans les jours et semaines à venir.
En outre, les personnes qui réchauffent leur domicile grâce au propane ou qui l'utilisent au quotidien pourraient être touchées par cette grève du CN. Il leur est conseillé de réduire leur consommation de gaz et de trouver des solutions alternatives pendant la période de perturbation, qui pourrait s'étendre, même après l'annonce de fin de grève.
Appel à une intervention gouvernementale rapide
Plusieurs autres organisations du milieu des affaires se disent également nerveuses, alors que la grève au CN semble vouloir perdurer. Les industries pétrolière et minière, qui comptent sur le transport par trains, ont commencé à démontrer leur impatience, tout comme les exportateurs et manufacturiers.
Tout en souhaitant un règlement négocié entre les deux parties, l’AQP invite le fédéral «à prendre acte du caractère critique de la situation qui s’envenime d’heure en heure». Mardi, le gouvernement Trudeau n’a pas voulu évoquer le spectre d’une loi spéciale, tout en rappelant aux parties l’urgence d’en arriver rapidement à un accord.
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