Fermeture possible
La S.P.A Beauce-Etchemin au pied du mur
La Société protectrice des animaux Beauce-Etchemin (SPA) se retrouve au pied du mur après dix ans de services et lance un appel aux municipalités et à la population afin que les choses changent. Si la situation ne s’améliore pas, l’organisme sera dans l’obligation de fermer ses portes.
L’endroit reçoit 1 500 animaux par an à soigner, stériliser et micropucer avec seulement 11 municipalités dans la région sur une cinquantaine. Les frais sont très importants et l’organisme ne reçoit aucune subvention.
Bien qu’ils aient reçu beaucoup d’aide de la part de plusieurs municipalités et de personnes, la direction ne peut que constater certains faits qui jouent contre la pérennité du service : -Une grande partie de la population préfère acheter des animaux de compagnie chez des éleveurs, en animalerie et sur internet.
-Cette même tranche de la population considère la S.P.A. Beauce- Etchemin comme un endroit pour abandonner un animal, et non un endroit pour donner une seconde vie à un animal abandonné.
-La majorité des municipalités ne croit pas que leur règlement sur le contrôle animalier peut faire la différence et refuse de le modifier.
-Le MAPAQ, malgré sa bonne volonté n’est pas en mesure de régler le problème des usines à chiots et manque cruellement de personnel pour faire appliquer les lois existantes.
-Les coûts de services professionnels, incluant les frais de vétérinaires, sont plus élevés que l’ensemble des revenus.
Un gros travail de sensibilisation
La S.P.A. a tenté de sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’adopter un animal qui convient à leur situation pour éviter les abandons, d’éviter de nourrir un animal errant et l’importance de la stérilisation. La direction a dû passer par les règlements municipaux pour changer la situation. Une quinzaine de municipalités a collaboré. Par contre, le refuge compte plus d’abandons d’animaux que d’adoption.
L’endroit s’est vite retrouvé avec une surpopulation et se refusait de mettre à mort des animaux en santé.
« Heureusement, grâce au fait que certaines villes comme Montréal, Toronto et bientôt Québec, obligent l’adoption d’animaux de compagnie par l’entremise de refuges ou d’éleveurs éthiques, et exigent la stérilisation, nous avons pu pourvoir à l’adoption de nos animaux en surnombre. Merci à ces municipalités exemplaires. Avec cette collaboration, nous sommes le refuge animalier qui, à notre connaissance, pratique le moins d’euthanasie au Québec. En fait, nous ne pratiquons aucune mise à mort. »
Un grand support
L’organisme mentionne que toutes les fois qu’il y a eu des collectes de fonds les objectifs ont été atteints. D’ailleurs, cela leur avait permis de s’établir dans des nouveaux locaux adaptés.
« En effet, nous sommes munis d’une salle de stérilisation, grâce à notre généreuse ambassadrice Mme Ludivine Reding, qui a fait toute la différence dans notre mission. Un merci tout spécial aux vétérinaires impliqués, un gros merci à tous les bénévoles, donateurs sur qui nous pouvons toujours compter et surtout merci à ces nombreuses familles d’accueil qui, grâce à elles, nous avons évités des mises à mort, car nous étions à pleine capacité. »
Les fournisseurs alimentaires pour animaux ont été d’une grande aide, particulièrement DMV Services agricoles et Mondou. De plus, une pharmacienne leur a procuré des médicaments en plus grande quantité et à moindres coûts. Sans toute cette aide, la S.P.A. aurait fermé ses portes bien avant.
Le rôle des municipalités
La direction semble avoir perdu tout espoir sur le soutien des municipalités:
« Nous avons présenté un règlement harmonisé pour les soins aux animaux à plusieurs municipalités. Ce règlement est élaboré en tenant compte de notre expérience et de celle d’autres refuges et services de contrôle animalier avec qui nous avons collaboré pour rédiger ce règlement. Nous avons aussi rencontré de hautes instances du ministère de l’Agriculture des pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Bien que tous ces gens aient démontré une grande ouverture, bien peu ont donné un suivi. Une seule municipalité a accepté notre règlement sans hésiter, d’autres en voyant l’urgence, veulent s’y conformer et quelques autres attendent... »
Si la S.P.A. veut éviter à tout prix la fermeture définitive, il leur faudra envisager contre leur souhait de pratique des euthanasies de masse, mais les employés et bénévoles s’y refusent. Ils cherchent d’autres solutions.
« Des changements drastiques à tous les niveaux seront effectués dans les prochaines semaines. Tout est sur la table, aucune mise en situation n’est exclue en ce qui concerne l’avenir de la S.P.A. Beauce-Etchemin. »
7 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
En faire ou fermer???
Si vous fermer, qui sera là pour eux. Le choix à faire est malheureux mais assez clair pour moi.
Beaucoup de travail à faire au près de la population. Les municipalités absolument doivent s'impliquer.
Peut être aller chercher des vedettes connus de votre région.
Demander à TVA pour l'émission ( Refuge animal ) aille tourner dans votre refuge.
Écrivez à Stéphane Fallu , expliquer lui la détresse de votre refuge. Rien à perdre.
I
Rhéaume, le S.P.A ne peux pas fermer.
Vous pourriez aussi demander une contribution annuelle à tous les propriétaires d'animaux domestique du territoire que vous réservez. Par exemple 10.00 pour les chats et 20.00 pour les chiens. Ça fonctionne à SPA Trois-Rivières .