La drogue et nos jeunes : un problème qui évolue (3 de 3)
Au cours des deux derniers jours, un bilan des interventions de la sûreté municipale en lien avec le programme Poly-drogue vous a été présenté. De plus, le rôle des membres de l’entourage des adolescents a été expliqué davantage. Aujourd’hui, c’est le temps de faire une mise à jour sur les drogues qui circulent en 2007.
Besoin d’une mise à jour?
« La consommation des drogues d’aujourd’hui accélère les processus de maladies mentales. », note le directeur de la Polyvalente Benoît-Vachon, M. Raymond Beaudet. En effet, beaucoup plus de substances chimiques se retrouvent dans les drogues actuelles. Par exemple, M. Beaudet explique que le taux de THC est beaucoup plus fort dans la marijuana d’aujourd’hui que dans celle des années 70. Timmy Daigle, sergent pour la Sûreté du Québec de la MRC Robert-Cliche, indique qu’avant l’analyse de la drogue, il est impossible de savoir de quoi celle-ci est composée. Par conséquent, les jeunes ne savent pas ce qu’ils ont sous la main et courent un grand risque pour leur santé.
M. Daigle souligne qu’aujourd’hui, il existe des problèmes de drogue dans toutes les écoles du Québec. Selon Pierrette Leblanc, intervenante en toxicomanie, les amphétamines (drogue de synthèse ou drogue chimique) sont aussi présentes que le pot dans les polyvalentes. Amphétamines, méthamphétamines et marijuana sont les drogues qui semblent populaires chez les adolescents. Le directeur adjoint de la Sûreté municipale de Sainte-Marie, M. Guy Cliche, note également que le GHB est très présent dans le milieu. En effet, lorsque pris en petite quantité, le GHB donne un high. Pris en forte dose, il entraîne la personne dans la perte de contrôle totale, d’où son appellation de « drogue du viol ».
Les amphétamines (speed, peach, pilule, peanut, etc.) font partie des stimulants. Ce type de drogue a pour effet de supprimer la fatigue et la faim. Un petit comprimé se vend 10 $. L’avantage? Il est inodore, contrairement à la marijuana, et se dissimule beaucoup plus facilement. Selon le site www.toxquebec.com, « le terme amphétamines désigne un groupe de molécules dont les effets pharmacologiques sont apparentés. Il inclut, entre autres substances, l’amphétamine, la méthamphétamine (deux fois plus puissante que l’amphétamine) et la MDMA (hallucinogène stimulant communément appelé ecstasy). » Pour ce qui est des méthamphétamines, les policiers mentionnent que cette sorte de drogue est peu dispendieuse et procure un effet qui peut durer plusieurs heures. Quant aux effets de l’ecstasy, ils durent entre quatre et six heures, dépendant des individus et, évidemment, de la composition du comprimé. Les drogues qui entrent dans la catégorie des amphétamines peuvent avoir de sérieuses répercussions : vision trouble, nausées, anxiété, confusion, panique, paranoïa, état dépressif, problèmes cutanés, etc.
La marijuana est considérée comme un perturbateur et se vend aux alentours de 10 $ le gramme. Contrairement aux amphétamines et à ses dérivés, le pot rend le consommateur plus lâche. M. Martin Poulin, enquêteur responsable de Poly-drogue, rapporte qu’il a été prouvé que cette substance ne rend pas le consommateur motivé à travailler ou à performer. Bien qu’à première vue, les conséquences de cette substance semblent moins graves, les impacts de cette drogue, tant sur la santé physique que psychologique, ne doivent pas être négligés.
Avec le temps, les drogues ont changé et ont subi des modifications qui créent des effets néfastes chez le consommateur. Moins coûteuses, accessibles, plus chimiques et plus dangereuses, les drogues font partie de la réalité des adolescents. Bien que la sensibilisation existe depuis plusieurs années, les technologies entraînent l’arrivée de nouvelles substances dont doivent se méfier les jeunes.
Aux dires de l’enquêteur assigné au projet Poly-drogue, le meilleur moyen de venir à bout de ce phénomène chez les jeunes est de travailler, ensemble, dans le même sens. Selon M. Poulin, il ne faut pas se surprendre que les jeunes expérimentent, mais le message transmis par les intervenants des différents milieux doit rester le même. Toujours en établissant des relations basées sur une bonne communication, parents, policiers, directions d’écoles et intervenants doivent poursuivre leur mission de sensibilisation, de prévention et d’éducation en désapprouvant la consommation de stupéfiants.
Vendredi : Bilan des interventions des policiers de la Sûreté municipale de Sainte-Marie
Samedi : Polyvalente Benoît-Vachon : tolérance zéro
Dimanche : Besoin d’une mise à jour?
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