L’automne dernier, quatre élèves de la Polyvalente Saint-François de Beauceville ont quitté leur Beauce natale dans le cadre d’un échange culturel. Ainsi, Philippe Carrier, Laurence Sirois-Giguère, Jessica Pruneau et Alexandra Auclair ont changé leur quotidien pour s’adapter au rythme de vie d’adolescents allemands. Pendant trois mois, les quatre jeunes Québécois ont habité dans des familles à l’intérieur desquelles ils étaient jumelés à des adolescentes Allemandes. Depuis le 10 février dernier, ce sont les Québécois qui, à leur tour, servent d’hôtes aux quatre jeunes filles originaires d’Allemagne : Rieke Gimpel-Henning, Franziska König, Katharina Nebauer et Franziska Werner.

De la Beauce à l’Allemagne
Les élèves de 4e secondaire du Programme d’éducation internationale de Beauceville ont dû suivre l’équivalent d’une cinquantaine d’heures de cours d’allemand avant le grand départ. Une fois rendus en terre allemande, les jeunes ont eu droit à tout un choc culturel. Cependant, Philippe, Laurence, Jessica et Alexandra ne semblent pas avoir mis beaucoup de temps à apprivoiser et à apprécier les différences de ce pays qui leur était jusqu’alors inconnu.

Philippe, le seul gars à avoir participé à l’échange, note que ce qui l’a vraiment impressionné est la gastronomie allemande. Il évoque, entre autres, la taille des bretzels et les viandes apprêtées différemment de celles qu’on mange au Québec. Pour sa part, Laurence a été conquise par les somptueux paysages qu’offre ce pays riche en événements historiques. Elle raconte aussi que, là-bas, il est possible de voyager plus librement grâce aux nombreux moyens de transport. « Ici, c’est long juste pour aller à Québec! », s’exclame l’adolescente visiblement charmée par l’abondance des transports en commun et leur facilité d’accès.

Au point de vue des difficultés rencontrées lors de leur périple, les jeunes s’entendent pour dire que la plus grande barrière à franchir demeure celle de la langue. Le fait de ne pas comprendre a effectivement demandé aux adolescents une grande capacité d’adaptation.

Mille et une raison sont bonnes pour tenter ce type d’expérience. De son côté, Jessica raconte que le goût de l’aventure, l’envie de voir autre chose et de découvrir une autre culture sont les raisons qui l’ont poussée à relever ce beau défi.

De l’Allemagne à Beauceville
La rigueur de l’hiver québécois! Voilà à quoi ont eu droit Rieke, Franziska König, Katharina et Franziska Werner quand elles ont mis les pieds en Beauce, le 10 février dernier. Le climat constitue, en effet, l’un des premiers aspects du Québec auquel ont dû s’adapter les Allemandes.

Contrairement aux Québécois qui ne connaissaient l’allemand que depuis peu, les jeunes Allemandes apprennent le français depuis déjà quelques années à l’école. En plus de l’allemand, l’anglais et l’espagnol qui relèvent d’un apprentissage obligatoire, les élèves allemands ont ensuite le choix entre le français et le latin comme quatrième langue. Ayant choisi le français, Rieke, Franziska König, Katharina et Franziska Werner ont eu un peu moins de difficultés à s’adapter à la langue. Cependant, elles considèrent tout de même qu’il s’agit de la plus grande épreuve rencontrée depuis leur arrivée en Beauce. En effet, l’accent québécois procure à la langue française une grande différence entre la réalité linguistique d’ici et le français qu’elles avaient étudié en classe.

Aux dires de Rieke, la nourriture est très différente ici de chez elle. Elle rapporte également que cette expérience lui aura appris à être ouverte sur le monde. Elle et ses compagnes notent également une grande différence en ce qui concerne l’école. En Allemagne, les cours durent 45 minutes, alors qu’à la Polyvalente Saint-François, ils sont d’une durée de 75 minutes. À l’école que fréquentent les Allemandes, l’horaire scolaire n’est pas faite en fonction d’un cycle de neuf jours, mais bien en fonction des jours de la semaine. De plus, les journées se terminent beaucoup plus tôt en Allemagne qu’au Québec. Franziska Werner a, pour sa part, eu l’occasion d’apprécier l’hiver en faisant du ski de fond et de la raquette. De plus, la jeune fille ajoute qu’ici, tout le monde est gentil avec elle, ce qu’elle semble beaucoup apprécier. Tout comme Franziska Werner, Franziska König trouve que tout est loin au Québec. Bien que la vie de ville manque à l’adolescente et que le froid l’ait dépaysée, elle affirme avoir adoré faire de la motoneige. Katharina indique que la première semaine a été très difficile pour elle. Elle souligne que l’expérience nécessite un apprentissage continu.

S’ennuient-elles de leur vie en Allemagne? Il est évident que les gens qu’elles aiment leur manquent. Cependant, selon les jeunes filles, il importe de faire une coupure si l’on veut bien s’adapter et profiter de l’échange au maximum.

Les jeunes Allemandes en ont encore pour plusieurs semaines en Beauce, et plusieurs activités sont prévues au programme pour qu’elles n’aient pas le temps de s’ennuyer. En plus de s’impliquer dans la vie scolaire, les familles qui hébergent les adolescentes participent grandement au projet pour faire découvrir aux adolescentes les particularités du Québec. Parions que Rieke, Franziska König, Katharina et Franziska Werner auront bientôt droit à la cabane à sucre!

Littéralement en amour avec l’Allemagne, Philippe, Laurence, Jessica et Alexandra ont attrapé la piqûre des voyages et espèrent retourner dans ce pays qui les a accueillis pendant trois mois. Espérons que les jeunes visiteuses originaires d’Allemagne auront, à leur tour, l’envie de voyager et le désir de revenir nous visiter.