Une détermination hors du commun
Bruno Gilbert: professeur de biologie et major dans l'armée
Au mois de septembre, Bruno Glibert devenait le major du commandant adjoint du Régiment de la Chaudière. Gravir les échelons du monde militaire est déjà impressionnant, mais il l’est d’autant plus lorsqu’on est professeur de biologie!
L’intérêt de Bruno Gilbert pour le monde du vivant a toujours grandi avec lui.
Cependant, c’est sa carrière militaire qu’il débute en premier, en 1986, au sein du Régiment de la Chaudière comme non-officier d’infanterie. Il est alors en cinquième d’année du secondaire.
Au collégial, il raffole de ses cours de science et, à ses premiers cours au baccalauréat en biologie, Bruno Gilbert sait qu'il est sur la bonne voie.
Parallèlement aux débuts de ses études universitaires, il commence déjà à être enseignant-instructeur dans l’armée.
« Le “match” s’est fait dans ma tête. J’adore ça, être avec des groupes et les aider à avancer plus loin, et j’aime la bio. Ce n’est pas compliqué. Ce que je dois faire, c’est enseigner la biologie », raconte le major.
De plus, Bruno Gilbert, qui travaillait principalement avec des 17-25 ans dans l’armée, avait déjà la chance de voir qu’il se plaisait à enseigner à ce groupe d’âge. L’enseignement au niveau collégial était de mise.
En 1993, il obtient son baccalauréat en biologie et son certificat en enseignement.Il commencera la même année à enseigner au Cégep-Beauce-Appalaches.
Il n’arrêtera jamais sa carrière militaire. Il occupa plusieurs postes différents au sein du Régiment de la Chaudière avant d’être transféré au quartier général du 35e Groupe-brigade du Canada. En 2014, il devient membre de l’Ordre du mérite militaire et revient au Régiment de la Chaudière en 2018 en tant qu’officier.
Deux carrières dans une journée
Pour Bruno Gilbert, enseignant de biologie à temps plein, il n’y a pas de ligne entre ces deux emplois.
« Quand je suis au Cégep, je prends mes courriels de l’armée. Si je suis à l’armée, je réponds aux questions de mes étudiants », explique-t-il.
Annuellement, il travaille 220 jours comme professeurs et fait, minimalement 80 à 90 jours de travail dans l’armée.
Évidemment, Bruno Gilbert travaille soirs et fins de semaine.
Des vocations qui s’inspirent l’une de l’autre
L'enseignant n'instaure pas une discipline militaire dans ses cours. En effet, pas question pour les étudiants de l’appeler « Major Gilbert »! Au contraire, l’enseignant demande à ses étudiants de l’appeler par son prénom.
S’il maintient une certaine discipline avec ses élèves, le bagage militaire qu’amène l'enseignant dans son approche pédagogique est surtout centré sur le respect, la confiance et le travail d’équipe.
« L’équilibre et la force du groupe passe avant l’individu. Mes étudiants, c’est mes équipiers et le groupe passe avant tout. Et moi, je suis au service du groupe », explique le major-enseignant.
Il explique que sa carrière militaire a également façonné sa capacité d'adaptation et sa flexibilité mentale.
« Les forces armées canadiennes ont formé mon intellect, ma façon de procéder, ma façon d’être. Je ne pense pas que j’enseigne de la même façon que d’autres enseignants ».
De l’autre côté, son travail d’enseignant lui a fourni des méthodes de planification indispensable à son travail d’officier ainsi des compétences de relations humaines.
Bien qu'il possède énormément d'énergie, l'enseignant souligne que celui-ci ne pourrait rien faire sans, ce qu'il appelle, la deuxième force: c'est-à-dire, sa famille.
Parions que Bruno Gilbert réussira à accomplir bien d'autres projets dans les années à venir!
4 commentaires
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Qui est allé à l école Notre-DameDu Rosaire dans les classes de Denis Bolduc???
Un parcours comme celui-ci ne de fait pas sans embûches et sacrifices , mais au final , ça en vaut la peine !