Test et service de raccompagnement
Alcool au volant : peu de ressources en Beauce
Vendredi dernier, un tragique accident survenu à Beauport a coûté la vie à une mère, ses deux enfants et leur grand-père. L’homme qui a causé l’accident est un récidiviste qui a été arrêté pour conduite avec les capacités affaiblies.
Cet évènement rappelle que plus de 30 % des accidents de la route impliquent des conducteurs qui ont pris le volant alors que leurs facultés étaient affaiblies par l’alcool ou la drogue.
Presque à toutes les semaines, la Sûreté du Québec intercepte sur le territoire de la Beauce des conducteurs dans cet état. Heureusement, la majorité du temps, il n’y a eu aucun accident.
Peu de ressources en Beauce
Selon un sondage CROP commandé par Éduc’alcool en 2019, la population de Chaudière-Appalaches fait partie des quatre régions où elle a été le plus souvent en contact avec des barrages policiers en rapport avec l’alcool (31 % versus 26 %, au Québec). Il semblerait qu’ils soient moins nombreux à avoir consommé au-delà des limites permises avant de prendre le volant.
Malheureusement, il existe peu de ressources pour les Beaucerons, outre prendre un taxi dans les grands centres, avoir un chauffeur désigné ou boire avec modération. Il existe un service de raccompagnement lors d’évènements privés. Par exemple, lors de soirées organisées par une entreprise, elle peut demander à Service de raccompagnement de Beauce (SRB) d’aider les gens à revenir chez eux en toute sécurité.
Le Regroupement Conduite Responsable du Canada (RCRC)
Cet organisme à but non lucratif considère que pour lutter contre ce type de comportement il faut offrir des outils de dépistage ainsi que des services de raccompagnement.
« Nous prônons une approche d’autogestion réglementée, où chaque conducteur qui a consommé devrait être en mesure de se tester avec un outil scientifique certifié (éthylotest). Si le test démontre une incapacité à prendre le volant, le conducteur pourrait alors prendre un service de raccompagnement pour rentrer chez lui de façon sécuritaire. Cela permettrait de diminuer les situations où le conducteur se fie à son propre jugement, souvent déjà altéré par l’alcool ou la drogue, avant de prendre la décision de prendre la route », a expliqué Daniel Bédard, directeur général de TZ Capitale-Nationale et porte-parole du RCRC.
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