Chaudière-Appalaches
S'unir contre la violence conjugale
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Par Salle des nouvelles
Suite à la confirmation du féminicide survenu à Saint-Bernard le 25 septembre dernier, les quatre maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, ainsi que les trois organismes qui viennent en aide aux hommes aux prises avec des problèmes de comportements violents dans un contexte de violence conjugale, de Chaudière-Appalaches, unissent leur voix.
Ensemble, ils veulent dénoncer haut et fort la violence conjugale et encourager la population à faire appel à leurs services respectifs en cas de doute.
Depuis huit semaines, ce sont six féminicides, deux infanticides et un suicide qui se sont produits dans un contexte de violence conjugale au Québec, portant le nombre total jusqu’à maintenant, pour 2022, à 16 décès. Au-delà de ces chiffres, chacune de ces femmes représente des centaines d’autres prises dans un contexte similaire qui continuent de subir la violence de leur conjoint.
Dans chacune de ces situations alors qu’il y avait présence de signes précurseurs, ces derniers ne semblent pas avoir été identifiés. C’est pour cette raison qu’il est primordial que les intervenant.e.s de première ligne en santé et services sociaux soient formés au dépistage pour qu’ils évaluent adéquatement le niveau de danger et qu’ils détectent mieux les signaux d’alarme. Il s'agit notamment notamment des médecins, infirmier.e.s, intervenant.e.s de la DPJ, et des acteurs sociojudiciaires tels que les policier.e.s, avocat.e.s, juges, intervenant.e.s des services de probation et des libérations conditionnelles.
Bien que plusieurs initiatives aient été déployées depuis 3 ans, notamment avec l’implantation progressive des tribunaux spécialisés, des bracelets antirapprochements et des cellules d’intervention rapide et que des budgets aient été consentis aux organismes œuvrant en violence conjugale pour consolider et élargir l’éventail de leurs services, ils estiment que ce n’est pas suffisant. Ces projets de société doivent maintenant s’imbriquer dans un tout cohérent.
Les organismes communautaires en violence conjugale font tout en leur pouvoir pour informer et sensibiliser la population à reconnaitre cette problématique complexe qu’est la violence conjugale. Ils ne peuvent toutefois pas agir seuls. En tant qu’employeurs, collègues, amis, famille, proches, professionnels, tout le monde a un devoir de société de prendre position contre ces violences et d’être à l’écoute. Il est nécessaire de poser les vraies questions.
La demande d’aide ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des femmes; il est essentiel que les hommes aillent chercher le soutien nécessaire afin de prendre conscience de leurs comportements inacceptables et de les modifier. Les organismes qui viennent en aide aux hommes aux prises avec des problèmes de comportements violents dans un contexte de violence conjugale sont habiletés à les accompagner en ce sens.
Les organismes disponibles en Chaudière-Appalaches
Beauce-Etchemin :
Havre l’Éclaircie à Saint-Georges, 418 227-1025
Centre Ex-Equo à St-Georges et à Sainte-Marie, 1 877 613-1900
Appalaches :
La Gîtée à Thetford Mines, 418 335-5551
Centre Alter Agir à Thetford Mines, 418 335-9717
Montmagny L’Islet :
Le Havre des Femmes à L’Islet, 418 247-7622
Centre Yvon Mercier à L’Islet, 418 247-7600
Littoral :
La Jonction pour Elle à Lévis, 418 833-8002
Centre Ex-Equo à Charny, 1 877 613-1900
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