Un Midi-Rencontre aux couleurs de la diversité culturelle en emploi
La Chambre de commerce de Saint-Georges a présenté lors de son sixième Midi-Rencontre un panel interactif sur « les avantages de la diversité culturelle en emploi », ce 27 mars, à l'Auberge Benedict Arnold, avec la participation d'un étudiant de l'Île de la Réunion, de Garaga et du Cégep Beauce-Appalaches.
Animée par Suzanne Bougie du CSSSB, l'activité faisait place au directeur des ressources humaines chez Garaga, Marco Vachon, au directeur-adjoint aux études du Cégep, André Roy, et à un étudiant en technique de production manufacturière, Mickaël Gomard. C'est en fait à l'occasion de la Semaine d'actions contre le racisme mise en place au Cégep Beauce-Appalaches que la Chambre de commerce a intégré ce dîner-conférence à l'intérieur de ses rencontres d'affaires.
M. Gomard a d'abord lancé la discussion en faisant un bref parcours sur son arrivée en Beauce il y a trois ans, son intégration au sein de la clientèle étudiante du Cégep et celle qu'il a vécu dans le milieu. « J'ai eu un très bon accueil du Cégep, même si ce n'est pas leur rôle d'agir sur le plan de l'intégration dans le milieu... Ce qui m'a le plus frappé ici, dans le milieu, c'est quand une personne m'a demandé : « Tu vas-tu bien? ... J'étais un peu perdu, mais le sourire était là... », a-t-il rappelé à l'assistance.
Fier de vivre en Beauce
« Et sommes-nous racistes, nous, les Beaucerons? », lui a demandé Mme Bougie. « Les gens ne sont pas du tout racistes, sauf que, souvent, ils n'osent pas s'avancer et venir nous parler... », a soulevé M. Gomard. Ce qu'il retient surtout? « C'est que les Beaucerons sont fiers de leur travail... Ici, on vit notre travail... », ajoute-t-il.
Et la diversité en emploi : Pourquoi?
Pour M. Vachon de Garaga, il y a de nombreux avantages à embaucher les travailleurs nouveaux arrivants. « Ils sont tous très fidèles à leur employeur, ne présente pratiquement pas de problème d'absentéisme et il s'agit de gens qui arrivent souvent avec plusieurs autres diplômes en main... Ils veulent pratiquer dans leur domaine professionnel plus tard », a souligné ce dernier.
Revoir ses procédures et préparer
Selon ce professionnel des ressources humaines, l'entreprise qui décide d'embaucher de nouveaux arrivants doit « faire une bonne réflexion sur son organisation... Elle doit préparer ses gestionnaires, convaincre sa direction, revoir les procédures et les politiques en place et assurer la flexibilité des horaires de travail... ».
La situation de Sainte-Clotilde...
Mme Bougie avait d'abord abordé le sujet en rappelant le cas de Sainte-Clotilde, qui a réussi à développer une école trilingue grâce à la venue de travailleurs immigrants et qui a également vécu un succès en entreprise, mais qui s'est frappée à un échec quant à la question de l'accès au logement. Ce qui met en lumière la nécessité pour le milieu participer à l'intégration des nouveaux arrivants.
« Ils n'ont qu'un seul vilain défaut : ils sont humains!... Ce qui démontre que l'on est rendu à un moment historique où il faut apprendre à vivre avec nos nouveaux arrivants », a répondu M. Roy, qui juge déplorable et épouvantable d'envisager la fermeture d'établissements scolaires, faute de clientèle. « On a besoin d'accueillir des gens. Il faut aussi leur permettre de s'intégrer chez nous », a-t-il poursuivi.
Brigitte Busque, présidente de la Chambre de commerce, Lisa Jolicoeur de Desjardins Financière, Marco Vachon de Garaga, Michaël Gomard, étudiant réuinionnais, et André Roy du Cégep Beauce-Appalaches.
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