Les familles changent et les besoins aussi. L’organisme régional, L’ADOberge Chaudière-Appalaches a implanté en mars dernier un point de service à Saint-Georges pour desservir la Beauce et l’Amiante. Cette maison d’hébergement offre des services de prévention, de dépannage et d’hébergement temporaire mixte pour  jeunes de 12 à 17 ans. Localement, Sarah Fecteau assurera un meilleur suivi de la clientèle, une meilleure accessibilité aux services et de desservir le territoire en entier avec le moins de distance possible à parcourir.

Cet organisme œuvre depuis maintenant plus de 15 ans auprès des adolescents en difficulté et/ou en rupture avec leur milieu familial vivant dans la région.  Membre du Regroupement des Auberges du cœur du Québec, l’organisme est situé à Saint-Jean-Chrysostome, l’hébergement temporaire, l’hébergement de dépannage, le suivi psychosocial, le suivi posthébergement et les ateliers pour les adolescents.

En poste depuis le 3 mars dernier, l’intervenante assure donc le suivi auprès de la population.  «Mon mandat est d’effectuer la promotion de l’organisme. On veut répondre à tout le territoire de Chaudière-Appalaches. Tout comme les CLSC, nous nous devons d’avoir des points de services partout pour répondre aux besoins de la population. Je suis ici pour faire la liaison entre le jeune et la maison d’hébergement qui se trouve à Saint-Jean-Chrysostome», précise la technicienne en travail social.

Originaire de Thetford et implantée ici en Beauce depuis cinq ans, Mme Fecteau dit bien connaître les réalités socioéconomiques de la région. Ses mandats seront donc d’accueillir et de référer les jeunes en difficultés et leur famille vers la maison d’hébergement, présentation de l’organisme et des habitudes de vie en hébergement, promouvoir l’organisme dans la région, assurer les suivis posthébergement et l’évaluation des besoins des adolescents.

L’implantation de ce bureau satellite est un projet-pilote d’un an. Si le projet remplit ses objectifs, cela permettrait à l’ADOberge Chaudière-Appalaches d’obtenir du financement récurrent de l’État.

Favoriser la réinsertion des jeunes en difficulté
L’ADOberge offre une panoplie de services et d’ateliers auprès de jeunes en difficulté. «Il y a deux catégories à l’ADOberge soit des lacunes au niveau de la capacité parentale, et trouble d’autorité et des jeunes provenant des centres jeunesse», raconte Mme Fecteau. L’organisme est un milieu de transition favorisant la réinsertion du jeune dans son milieu familial, en famille d’accueil, en société ou même en centre jeunesse.

Dans la plupart des cas, ces types de situations ne nécessitent pas un placement en centre d’accueil, mais un temps de réflexion à l’extérieur du milieu familial serait profitable pour les deux parties (jeune et parents). D’après Mme Fecteau, des intervenants donnent les outils requis aux jeunes et à leur famille afin qu'ils acquièrent les habiletés nécessaires pour régler les situations conflictuelles pour favoriser le maintien du jeune dans son milieu familial.

Depuis son ouverture, l’ADOberge a hébergé plus de 840 jeunes. Soulignons qu’elle a dû refuser environ 680 demandes, dû à un manque de places et de ressources humaines pour en assurer leur suivi. La maison d’hébergement dispose que de neuf lits et les séjours varient selon les individus. Le recrutement se fait par le biais de promotion et de publicité dans les écoles, les maisons de jeunes et les différents organismes jeunesse du territoire.  Les références des intervenants du réseau de la santé (CLSC, Centres jeunesse) permettent également de rejoindre des jeunes en difficulté ou à risque de le devenir.