« Malgré la maladie, on peut accomplir de grandes choses » — Sébastien Sasseville
Originaire de Saint-Patrice de Beaurivage, Sébastien Sasseville est un exemple de courage et de persévérance lorsque vient le temps de relever et de surmonter des défis. En 2002 les médecins lui diagnostiquent un diabète de type 1, soit le plus grave. Plutôt que de se laisser abattre, il décide d’inspirer les gens ayant la même maladie.
C’est ainsi qu’il décide de gravir le mont Everest 2008, faire un ultra marathon de 250 km dans le désert Sahara en 2012 et traverser le Canada à la course en 2014.
Sébastien Sasseville a quitté Saint John à Terre-Neuve le 2 février dernier pour entamer un périple de quelque 7500 kilomètres. « Mon objectif était d’inspirer les gens qui souffrent d’une forme de diabète », mentionne l’athlète qui a couru l’équivalent de 180 marathons. Pendant près de 9 mois, il court une quarantaine de kilomètres chaque jour, soit environ de quatre à cinq heures par jour. Il arrive à Vancouver le 14 novembre dernier.
« Je n’ai jamais eu envie d’abandonner. C’est certain qu’il y a eu des journées extrêmement difficiles ». Des moments difficiles, Sébastien Sasseville en a connu beaucoup. Dès le début de la traversée, le coureur a dû en affronter plusieurs. Il s’est notamment heurté de grands froids et à des tempêtes. Par la suite, il a dû affronter les Rocheuses qui comportent beaucoup de dénivellation. « Les 800 kilomètres avant l’arrivée ont été très difficiles », mentionne celui qui ne s’est jamais laissé décourager par les épreuves qu’il a rencontrées. « Je retournais à la raison pourquoi j’ai fait ce que je faisais. Je pensais aux gens que je voulais inspirer et c’est ce qui m’a donné l’énergie de continuer », raconte l’athlète qui a également connu des moments de solitude.
Au cours de sa traversée, Sébastien Sasseville a participé à une cinquantaine d’évènements un peu partout au Canada, rejoignant ainsi des millions de personnes. Avant d’arriver à Vancouver, l’athlète s’est notamment arrêté dans d’autres grandes villes, dont Halifax, Moncton, Québec, Montréal, Ottawa, Windsor, Toronto, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Edmonton et Calgary.
À son arrivée à Vancouver, l’athlète raconte avoir ressenti « une grande joie et un sentiment d’accomplissement ». Des centaines de personnes et plusieurs médias étaient présents au fil d’arrivée pour l’accueillir. Pour Sébastien Sasseville, c’était là une preuve que son projet avait offert beaucoup d’espoir et touché beaucoup de gens.
« Je suis surtout fier de ce que nous avons bâti. Des dizaines de personnes ont contribuées au projet. Mon rêve était de rendre le projet accessible au plus grand nombre de gens possible. Nous avons reçu des milliers de messages d’appui. Plusieurs nous ont aussi confié avoir été transformé par le projet», mentionne le beaurivageois.
L’ascension de l’Everest
En 2008, Sébastien Sasseville relève son premier défi, soit gravir le mont Everest. Après cinq ans de préparation, l’athlète entame son périple de deux mois sur le mont. « Ç’a été grand défi. Ç’a été une grande partie de ma vie que j’ai dédiée à l’ascension et à la préparation », explique l’athlète. « L’objectif était d’inspirer et de montrer que, malgré la maladie, on peut accomplir de grandes choses. L’idée ce n’était pas nécessairement de convaincre les gens de faire l’Everest, mais d’inciter les gens à trouver leur propre Everest », ajoute-t-il.
La Course du Sahara
Après avoir affronté l’altitude et les grands froids en gravissant le mont Everest en 2008, Sébastien Sasseville revient en 2012 avec un nouveau défi qui lui permettra de braver des températures de 40 à 42 °C. C’est ainsi qu’il décide de faire un ultra marathon de 250 kilomètres dans le désert du Sahara en autonomie complète. Cela signifie qu’en plus de courir, il doit transporter lui-même sa nourriture et tout l’équipement dont il aura besoin au cours de son périple.
« C’est complètement différent. C’est ça que je trouve intéressant. On devient un expert dans une discipline et on décide de faire quelque chose de différent. Il faut retourner à la base. Il faut se réinventer. Il faut se réentraîner. C’est ça qui est intéressant », explique Sébastien Sasseville lorsqu’il a été questionné à savoir lequel de ses défis il avait trouvé le plus difficile.
D’autres projets
Sébastien Sasseville confie ne pas avoir d’autres projets de cette envergure pour l’instant. Il avoue cependant qu'il travaille actuellement à la suite de sa traversée du Canada. Ainsi, des conférences et un livre lui permettront de continuer à faire vivre sa course et les valeurs qu’elle a véhiculées.
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