« Vous devriez voir ses photos lorsqu’il jouait pour les Dragons, il était tout petit. » — Marie-Andrée Quirion

Par Alex Drouin, Journaliste
Joueur des Buccanners de Tampa Bay, la carrière d’Antony Auclair aurait pu être bien différente.
« Vous devriez voir ses photos lorsqu’il jouait pour les Dragons, il était tout petit », se remémore sa mère, Marie-Andrée Quirion.
« Il a toujours été grand, mais n’a jamais été parmi les plus gros de son équipe », a-t-elle ajouté à propos de son fils, qui mesure aujourd’hui 6 pieds 5 pouces et qui fait grimper la balance à 256 livres.
Avant de découvrir le football, Antony a fait de la natation et il se débrouillait très bien. Sa mère le surnommait parfois Alex Baumann. Mais il a préféré arrêter, car il n’aimait pas avoir froid sur le bord de la piscine.
Puis, il a essayé le karaté, mais c’est lors de sa dernière année primaire qu’il a demandé à son père de l’inscrire au football.
Il a demandé à son père, car sa mère ne voulait pas qu’il pratique ce sport. « On met au monde des enfants parfaits et je ne voulais pas qu’il aille se faire détruire sur le terrain », a lancé sa mère.
Lorsqu’il a commencé à porter les épaulettes, Antony était quart-arrière. Ses excellentes habiletés lui ont d’ailleurs permis de se tailler un poste avec Équipe Québec.
Comme toutes les mères, elle n’aimait pas voir son fils se faire ramasser sur le terrain, mais heureusement pour lui – et pour elle – , il a eu une poussée de croissance de près de six pouces entre son troisième et son quatrième au secondaire.
Une blessure qui change tout
Comme tous joueurs de football, Antony n’a pas été épargné par les blessures. Au midget, il a eu une luxation de l’épaule. Puis, il s’est cassé le haut du bras l’année suivante.
Mais la blessure qui l’a amené à changer de position ne s’est pas produite sur le terrain. « Il s’est cassé la main lorsqu’il jouait avec les Cougars (au collégial), mais lors d’une soirée. Je l’ai questionné à ce sujet, mais je n’ai pas eu plus de réponse », a raconté, sourire en coin, sa mère.
Avec le Rouge et Or de l’Université Laval, c’est à la position d’ailier rapproché qu’il a fait parler de lui pour ses qualités sur le terrain.
Une étape à la fois
Depuis le début de la saison, Antony Auclair a porté l’uniforme des Buccaneers une seule fois en cinq rencontres.
« Va-t-il jouer cette semaine » est la question que Mme Quirion se fait sans cesse poser.
De son côté, elle préfère ne pas poser cette question à son fils. « Je ne veux pas le déranger avec ça et je sais que l’équipe le fera jouer quand il sera prêt. Les Buccaneers prennent le temps de l’adapter à son nouveau travail et je n’ai aucun problème avec ça, a-t-elle expliqué. Les gens voudraient que ce soit instantané, mais c’est un long processus. »
Direction Buffalo
En ce moment, Mme Quirion est en direction de Buffalo avec 38 autres personnes de la région, qui espèrent qu’Antony sera de la partie de demain face aux Bills.
Si c’est le cas, ce sera la deuxième fois qu’elle le verra avec un uniforme de la NFL puisqu’elle s’était rendue à Jacksonville pour l’une des parties préparatoires de son fils. Son mari, lui, est à Québec pour voir leur autre fils, Adam, qui porte les couleurs de l’Université Laval.
« C’était vraiment trippant de le voir jouer un match de la NFL », était-elle fière de dire, mais de façon modeste.
Elle pourra peut-être le voir à nouveau demain.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.