Lors d'une conférence
Georges St-Pierre partage sa mentalité de champion à Saint-Georges
Devant un public de passionnés à l’Hôtel Le Georgesville, ce samedi 26 avril, l’ancien champion de l’UFC (Ultimate Fighting Championship) Georges St-Pierre s’est livré avec sincérité et profondeur sur les épreuves de sa vie et les leçons qui l’ont façonné.
Invité par l’organisation des 4 Chevaliers, celui que l’on surnomme GSP a pris part à une conférence animée par le psychologue sportif Sylvain Guimond, centrée sur la psychologie des champions.
Loin des projecteurs de l’octogone (nom du ring où combattent les athlètes d'arts martiaux mixtes), Georges St-Pierre a ouvert la soirée en évoquant une enfance marquée par l’intimidation et un profond manque de confiance en soi. « Je ne m’aimais pas quand je me regardais dans le miroir », a-t-il confié. C’est par les arts martiaux, et notamment le karaté, qu’il a trouvé un moyen de se transformer. Non pas pour devenir un combattant, mais une personne forte intérieurement. « Le karaté ne m’a pas aidé à battre mes intimidateurs. Il m’a aidé à devenir quelqu’un d’autre. »
Ce cheminement personnel a été catalysé par un événement familial marquant : la décision de son père d’arrêter de boire. « Il l’a fait pour nous. Pas pour lui. Et ça, c’est un geste que je n’oublierai jamais. »
La peur comme moteur de performance
Tout au long de la soirée, Georges St-Pierre a répété un message fondamental : la confiance ne vient pas de l’absence de peur, mais de la préparation. « J’avais peur avant chaque combat, plus j’avançais dans ma carrière, plus j’avais à perdre. Mais si tu fais tout ce que tu peux pour te préparer, alors tu peux avancer avec confiance. »
La peur, il l’a apprivoisée. Et les échecs, il les a utilisés comme carburant. Rejeté par certains de ses proches au début de sa carrière, incompris dans un sport encore marginal au Canada à l’époque, il a pourtant persévéré. « Personne ne croyait que je pouvais gagner ma vie avec ça. C’était vu comme barbare. Aujourd’hui, ces mêmes médias m’invitent à parler de motivation. »
Quand la mentalité sportive inspire les entrepreneurs
Georges St-Pierre a également établi un parallèle entre sa discipline d’athlète et la réalité entrepreneuriale, un message qui a trouvé un écho particulier dans une région comme la Beauce. « La mentalité d’un champion, c’est applicable à tous les domaines : au sport comme en affaires. Ce qui fait la différence, ce sont les petites choses qu’on fait tous les jours, pas les gros coups d’éclat », a-t-il expliqué.
Pour lui, la clé du succès repose sur la constance, la rigueur et l’entourage. Il a insisté sur l’importance de bâtir une équipe de confiance, compétente et engagée, et de maintenir une routine efficace. « Peu importe votre projet, vous devez vous préparer avec sérieux. C’est comme ça qu’on bâtit sa confiance, qu’on affronte les défis et qu’on avance. »
Au fil de la discussion, GSP a aussi partagé ses réflexions sur la santé mentale, les commotions cérébrales, l’intimidation à l’ère numérique et la nécessité de trouver sa passion pour construire sa confiance. Il a livré son admiration pour la paléontologie – une discipline qu’il aurait aimé pratiquer – et rappelé l’importance de s’entourer des bonnes personnes, compétentes et de confiance.
« J’étais seul dans l’octogone, mais j’avais toute une équipe derrière moi. Le succès, ça ne se bâtit jamais seul », a-t-il conclu.
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