Le chemin de la victoire est long pour les candidats de la présente campagne électorale en Beauce. Ils se sont livré une cinquième et dernière bataille lors du débat politique tenu au Georgeville le 8 octobre dernier. Les jeux sont faits pour les élections du 14 octobre prochain.

Ce dernier débat politique, organisé par la Chambre de commerce de Saint-Georges,  a offert l’occasion aux candidats de se faire valoir devant près de 130 personnes. Dans un débat politique teinté de vert autant pour l’économie que le développement durable, les aspirants au titre de député de Beauce ont voulu prouver qu’ils étaient dignes à supplanter Maxime Bernier au poste de député.

Le député sortant a d’ailleurs été la cible d’attaques des candidats René Roy et André Côté. Les deux ont joué sur la carte de l’honneur et la dignité pour souligner qu’ils étaient les meilleurs candidats pour représenter les Beaucerons. « Notre honneur a été bafoué. Il est maintenant temps de reprendre notre flambeau », indique le candidat Roy représentant le Parti libéral.

M. Côté a invité les électeurs à se questionner sur le bilan de Maxime Bernier en tant que ministre et député de Beauce avant de voter pour le candidat qui représentera « dignement la région ». Il a plutôt attaqué M. Bernier sur ses gaffes à répétition montrant les différentes manchettes de journaux une autre fois cette semaine. « Maxime Bernier est un gaffeur invétéré », citant un article de La Presse de mai dernier.

Montrant beaucoup d’assurance malgré les attaques et critiques envers son parti, Maxime Bernier se croit toujours le meilleur candidat afin de représenter la région. « Dans quelques jours, vous allez voter pour choisir un leader pour la Beauce. Choisir quelqu’un pour défendre vos projets et promouvoir vos idées à Ottawa. Quelqu’un qui vous connaît, qui vous ressemble et quelqu’un qui partage vos idées de partage, de liberté et de responsabilité individuelle ainsi que de solidarité beauceronne et d’intégrité. Quelqu’un en qui vous pouvez avoir confiance, un fier Beauceron dans le cœur et dans l’âme. Sincèrement, je crois être cette personne », lance le député sortant qui invite les gens à voter en grand nombre le 14 octobre prochain.

Même s’il n’est pas élu, Nicolas Rochette du Parti Vert a tenté d’inspirer les autres candidats afin de faire une Beauce fière un modèle écologique. Cependant, il a essayé de séduire les spectateurs par ses convictions « vertes ». « Vous voulez une Beauce prospère, durable, solide, payante et différente, nous sommes faits l’un pour l’autre », lance le candidat Vert, professeur en mathématiques au Cégep Beauce-Appalaches.  

Encore une fois, la candidate du NPD, Véronique Poulin brille par son absence raisons de problème de santé.

Julie Couillard ne fait pas l’unanimité
Le candidat libéral, René Roy, a une fois de plus ramené sur le tapis : l’Affaire Couillard Bernier. La foule a fortement réagi à ce premier coup en bas de la ceinture. Elle y est allée de quelques cris de mécontentements et de huées. M. Bernier en a profité pour réprimander son adversaire libéral pour son manque de respect envers un engagement de ne pas parler de la vie privée lors de débats électoraux. « Ça fait plusieurs débats et je crois aux débats et aux échanges démocratiques. Toutefois M. Roy, je suis un peu déçu de votre attitude », a-t-il renchéri le jeune agriculteur de 26 ans.

Nicolas Rochette en ajouté en disant à ses adversaires de jouer franc jeu. « Julie Couillard, je suis capable moi aussi de le dire. Est-ce que cela va créer des emplois ou est-ce que ça va régler nos problèmes? Non! Le sujet est maintenant clos. Toute personne qui voudrait amener le débat sur ce sujet passerait à côté des vrais enjeux des Beaucerons », indique M. Rochette.

M. Roy s’est défendu en disant : « Est-ce qu’il s’agit d’une question sur la vie privée de parler que M. Bernier ait oublié des documents secrets dans une maison privée. »

Le candidat du Bloc, André Côté, a choisi de ne pas s’impliquer dans cette question sous l’approbation des spectateurs qui en ont assez entendu.

Déroulement du débat
Suzanne Bougie animait le débat alors que Gaston Champagne du club Toastmasters agissait comme chronométreur. Les journalistes locaux, Jacques Légaré, Émilie Mathieu, et Jean-François Fecteau, ont adressé des questions aux quatre participants.