Un peu plus de 200 personnes ont assisté aux trois assemblées d’information pour le projet de regroupement des Caisses du Sud de la Chaudière à Saint-Georges, de la Haute-Chaudière à Saint-Gédéon et celle à Saint-Martin mardi soir dernier. Malgré cette faible participation, le président du conseil d’administration de la Caisse de Saint-Georges, Paulo Pépin est convaincu du bien-fondé de ce regroupement pour la région. « C’est un projet d’avenir pour l’organisation », a lancé ce dernier.

La nouvelle entité qui conserverait le nom des Caisses Desjardins du Sud de la Chaudière. Elle regrouperait 40 000 membres répartis dans 10 localités allant de Beauceville à Saint-Ludger. La fusion permettrait de maintenir le nombre d’employés actuel soit 223 et bien entendu le nombre
d’établissements qui s’élèvent à 11 pour le moment. Les actifs des caisses consolidés au 31 décembre 2009 se situaient à près d’un milliard de dollars. Par ailleurs, d’après une prévision budgétaire dite conservatrice, les actifs croîtraient de 25 % d’ici 2013. Cette tendance s’observerait aussi dans le volume d’affaires, les réserves et les excédents dégagés annuellement par la nouvelle entité. (Voir tableaux ci-dessous.)

Le directeur général de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière, Pierre Morissette affirme que la nouvelle entité sera plus rentable et surtout mieux équipée pour faire face à la vive concurrence, répondre aux exigences et besoins des membres plus exigeants et la pénurie de main-d’œuvre spécialisée. « Cela va permettre aux Caisses de Haute-Chaudière, de Saint-Martin et la nôtre de développer notre plein potentiel avec une masse importante d’employés pour mieux desservir un bassin de membres important », raconte le directeur général.

Reconnaissant l’aspect peu commun des regroupements, le directeur général s’est fait rassurant lors de sa présentation. Il a rappelé la tendance du mouvement. « En 2000, il y avait 28 caisses en région et avec ce projet, il y en aura que 5 dont une grande caisse dans le centre. Nous ne sommes pas là pour devenir la plus grosse caisse au Québec. C’est la 16e sur 450 au Québec. L’important n’est pas d’être la première, mais d’offrir un bon service à notre clientèle au cours des prochaines périodes », indique M. Morissette.

Les dirigeants ont pris plusieurs engagements dont d'assurer une représentativité de toutes les régions au sein du conseil d'administration selon le nombre de membres. Il a réitéré que les décisions prises par celui-ci le sont pour le bien de la caisse et des membres seulement. «Ce n'est pas une guerre de territoires», assure le directeur général.

Par ailleurs, les dirigeants ont assuré que le Fonds d'aide au développement du milieu respectera la contribution de chacun des milieux.

Faible participation
Se déroulant simultanément à trois différents endroits, cette soirée a pour but d’informer les membres sur les différents aspects de ce projet de regroupement. C’est à l’aréna de Saint-Gédéon que l’on trouvait le plus de gens. Plus d’une centaine de personnes incluant les membres du conseil d’administration et les membres du personnel de la Haute-Chaudière à l’aréna étaient présentes. Benoît Carrier, membre du conseil d’administration de la Caisse de la Haute-Chaudière, a déploré la faible participation des membres à cette assemblée tenue à l’aréna Marcel-Dutil. Il a réitéré qu’il s’agissait d’un vote important pour la Caisse de la Haute-Chaudière qui demeure attrayante pour Saint-Georges. « Rien ne garantit qu’elle le demeurera d’ici cinq ans », a constaté M. Carrier.

À Saint-Martin, une soixantaine de personnes y étaient présentes à l’auditorium de la Polyvalente Bélanger. Le directeur général, Luc Quirion, s’est dit lui aussi déçu de la participation des membres. Habituellement, les assemblées générales annuelles attirent en moyenne près de 150 personnes. Malgré cela, il garde bon espoir que le projet soit accepté dans son intégralité.

À Saint-Georges, seulement 31 personnes incluant les médias, le personnel de direction et les membres du conseil d’administration étaient au siège social de la Caisse du Sud de la Chaudière pour cette séance d’information. La direction de la Caisse voit ce manque de participation comme un vote de confiance accordé par les membres à l’institution qui veille à la rentabilité de l’organisation.

Prochaine étape
Les membres auront l’occasion de se prononcer sur le projet le 29 septembre prochain. Des séances sont prévues dès 19 h au siège social de Saint-Georges, l’église de Saint-Gédéon et à l’auditorium de la Polyvalente Bélanger. Ensuite, s’il est approuvé de façon majoritaire. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2011 sous l’approbation de l’Autorité du marché financier.

Du mouvement au sein de Desjardins
Le directeur général de la Caisse de la Haute-Chaudière, Yves Caron, a aussi révélé aux gens présents à Saint-Gédéon qu’il allait quitter son poste, peu importe le résultat du projet de regroupement. Il se joindra à l’équipe de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière en tant que directeur adjoint.