Les nouvelles tendances technologiques expliquées lors du déjeuner-conférence du CEB
La troisième ère technologique est commencée. C'est ce qu'a expliqué le directeur des services professionnels de Telus, Louis Bouchard, lors du déjeuner-conférence du Conseil économique de Beauce (CEB) de ce matin (22 janvier) au Georgesville.
Depuis environ deux ans, l'infonuage, communément appelé cloud, et les réseaux sociaux se sont grandement développés. Ces deux éléments forment le coeur de la nouvelle époque technologique après l'apparition des ordinateurs centraux (1re ère) et des ordinateurs personnels et du web (2e ère).
«Beaucoup de gens utilisent le cloud sans même le savoir. Si vous utilisez le service de messagerie d'Hotmail ou Gmail, si vous vous servez de Dropbox, vous utilisez l'infonuage», révèle-t-il.
D'ici quelques années, près de 65 % des corporations canadiennes auront implanté un système cloud selon M. Bouchard. «Ce système permet de partager des ressources et des données facilement, d'économiser des coûts en payant à l'usage au lieu d'avoir ses propres serveurs et d'augmenter les services seulement lorsqu'on en a besoin», ajoute M. Bouchard.
Au cours de sa conférence, le directeur des services professionnels a abordé le thème de l'Internet des objets qui constitue l'une des quatre tendances technologiques avec l'économie numérique, la mobilité et le cloud.
«On estime qu'il y aura en moyenne 15 objets branchés à Internet par maison canadienne d'ici 2017. J'ai fait le compte chez moi et je suis arrivé à 16», affirme-t-il. La même chose pourra être observée dans les automobiles alors que les prévisions démontrent que presque tous les véhicules seront connectés d'ici cinq ans.
Le domaine professionnel est également bouleversé par ces changements. «Il s'agit ni plus ni moins de la quatrième révolution industrielle. Une emballeuse peut maintenant prévoir quand elle manquera de papier et en commander elle-même», illustre Louis Bouchard.
La mobilité est une autre tendance très forte ces dernières années. On peut facilement passer de l'ordinateur personnel au téléphone intelligent, à la tablette jusqu'à l'ordinateur de bureau. Les données personnelles côtoient les données professionnelles.
«Il existe des plateformes MDM, pour Master Data Management, pour séparer la maison du travail. Ces plateformes agissent comme une barrière étanche entre les deux», renchérit le conférencier.
Quant à l'économie numérique, M. Bouchard déplore le manque de produits disponibles à l'achat en ligne. Seulement 46 % des corporations canadiennes ont un site web. «C'est du capital qui s'en va lorsqu'on achète sur le site Internet d'une compagnie située à l'extérieur du Canada», conclut Louis Bouchard.
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