Les propriétaires de boisés de la Beauce souhaitent conserver leurs acquis
L’assemblée générale annuelle de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) tenu le 1er mai à Vallée-Jonction a permis aux propriétaires de statuer sur divers sujets. Entre autres, ils désirent notamment conserver leur part des budgets, actuels et à venir, dédiés à la mise en valeur des forêts privées.
Réunis à la salle multifonctionnelle de Vallée-Jonction, ils plaidé haut et fort en en faveur de la reconnaissance de tous les types de conseiller forestier et s’opposent vertement à ce que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ne reconnaisse que le modèle des groupements forestiers. De ce fait, le Ministère veut leur attribuer 75 % des enveloppes budgétaires des programmes autres que le programme d’aide à la mise en valeur. Sollicitant l’appui de la fédération, les membres de l’Association ont adopté une résolution s’opposant aux volontés de l’État.
Soulignons que sur le territoire du Plan conjoint de la Beauce, les trois groupements forestiers cumulent 56 % de tous les programmes d’aide, alors que les propriétaires qui ont une convention avec un groupement ne représentent que 45 % du total des propriétaires qui ont un statut de producteur forestier dans la région.
Déjà 30 années en aménagement
L’assemblée générale a permis de souligner le 30e anniversaire de son secteur forestier et honorer ses pionniers : Jean-Luc Bilodeau, Marcel Giguère, André Lantagne, Raymond Racine et Hugues Veilleux. Le directeur du service, Simon Giguère, ing. f., a aussi reçu une plaque au nom de tous les employés actuels et passés.
Chacun d’eux ont rappelé la portée du Plan conjoint «pour assurer la défense du modèle beauceron de gestion de la forêt privée. Celui-ci est «fondé sur le contingent individuel, la grande implication des propriétaires dans leurs boisés et leur volonté d’exercer le libre choix d’un conseiller forestier pour accéder aux programmes».
« On ne refait pas l’histoire. Si on a des quotas individuels, si on est dans l’aide individuelle en aménagement, il y a des raisons historiques à ça. Et si des politiciens à Québec s’avisent de vouloir défaire ça, on va devoir aller leur taper sur les doigts », a mentionné Marcel Giguère, qui a été directeur général de l’Association de 1982 à 1990.
Les producteurs de bois réunis pour les assemblées générales du Plan conjoint et de l’Association ont pris connaissance des résultats de ces 30 années de l’Association en aménagement forestier. Ainsi, 8700 propriétaires de boisés ont été rencontrés par un conseiller de l’Association. Un peu plus de 8000 plans d’aménagement ont été réalisés. Toutes ces activités ont généré des investissements de 37 M$ dans la forêt et l’économie régionale. Par ailleurs, 48 millions de plants ont été mis en terre, soit 11 200 plants en moyenne par propriétaire. De 1998 à 2014, la possibilité forestière passera de 318 000 à 520 000 mètres cubes de bois disponible pour les industries de transformation.
Autres résolutions
L’APBB entend collaborer avec les MRC de la région afin de participer à l’élaboration des Plans de développement de la zone agricole (PDZA). Par cette implication, l’Association veut faire reconnaître les droits des producteurs forestiers, et ce, tout en respectant le potentiel agricole du territoire.
L’Association a s’est aussi prononcé sur la hausse importante de la valeur des terres à bois qui a aussi une incidence sur la hausse taxation municipale des producteurs.
Finalement, une résolution a été adoptée pour remercier Raymond Racine des services rendus au terme de 20 années à la direction générale de l’Association. Ce dernier a pris sa retraite en février dernier.
La ministre Normandeau fait de la sourde oreille
Pour une troisième année consécutive, les membres de l’Association ont demandé à nouveau au gouvernement et à la ministre Nathalie Normandeau de revoir sa politique en matière de protection des forêts privées affectées par la Tordeuse du bourgeon de l’épinette. Les deux premières tentatives s’étaient soldées par un échec.
Cette fois, les membres insistent sur la nécessité de préserver les investissements publics et privés dans la forêt de la Beauce et des Etchemins et ainsi éviter la perte d’importants volumes de bois pour le développement économique de la Beauce-Etchemins.
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