Des entreprises en téléphonie craignent la nouvelle réglementation du CRTC
L’Association des compagnies de téléphone du Québec est inquiète de la décision du CRTC qui permet à des multinationales de venir desservir les milieux ruraux sans avoir l’obligation d'offrir leurs services à tous les abonnés de ce territoire. Pire encore pour les compagnies locales qui pourraient désormais avoir de la concurrence, elles devront prêter leur réseau à leurs concurrentes pour leur permettre de venir leur faire compétition.
Quelques entreprises de la région pourraient être touchées puisque l’Association représente huit entreprises téléphoniques indépendantes, dont celles de Saint-Éphrem, Saint-Victor, Lambton, Courcelles ainsi que Sogetel qui dessert plusieurs municipalités dans Beauce-Etchemin.
Conserver l'équilibre
Celle-ci estime que le CRTC devrait faire marche arrière et conserver l’équilibre tel qu’il était avant l’adoption de ce règlement. Selon le président-directeur général de l’organisme Serge Désy, le CRTC est en train d’uniformiser les règlements sans tenir compte des particularités des petites entreprises en téléphonie. De plus, en permettant à leurs concurrents d’utiliser leur système de transmission, c’est carrément de leur demander de se faire hara-kiri.
L'Association craint les câblodistributeurs
L’Association des compagnies de téléphone du Québec ne redoute pas tant certaines grandes entreprises téléphoniques comme les câblodistributeurs qui sont déjà au cœur de ces municipalités. Selon M. Désy, « certains câblodistributeurs ont déjà profité de la nouvelle réglementation, ajoute M. Déry. Ceux-ci se sont emparés des principaux clients sans desservir ceux qui sont plus éloignés laissant mourir à petit feu ces entreprises implantées dans le milieu tout en risquant de laisser en plan les clients éloignés du secteur urbain », dénonce celui-ci.
De plus, M. Désy ajoute que, « dans la nouvelle réglementation, le CRTC invite les entreprises téléphoniques indépendantes à augmenter leur tarif de base pour le service téléphonique afin de faire passer les coûts de 25 à 30 $. Celles-ci n’auront pas vraiment le choix de le faire puisque le CRTC réduira son aide financière qu’il apporte à ces entreprises par le biais du Fond central canadien. Cette réduction devrait se faire d’ici les trois prochaines années », ajouter M. Désy.
L’Association compte bien faire pression sur les députés conservateurs afin que le CRTC révise sa position en plus d’inciter certains organismes comme l’UPA et des organismes de municipalités touchées afin qu’ils exercent de la pression sur le gouvernement fédéral.
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