Un an après la fusion : La Caisse du Sud de la Chaudière est plus rentable
L’assemblée générale annuelle tenue lundi dernier démontre que le dernier regroupement de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière a été profitable. La plupart des cibles financières projetées lors du regroupement ont été atteintes pour l’année 2011.
En vigueur depuis le 1er janvier 2011, le regroupement de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière avec celles de Saint-Martin et celle du Haute-Chaudière (Saint-Gédéon, Saint-Ludger et Saint-Robert) a donc été profitable. Tant le volume d’affaires, les actifs que les excédents de la Caisse ont atteint les prévisions budgétaires du regroupement présentées aux membres en 2010.
L’actif de la Caisse regroupée s'élève à 1,137 G$ soit 17 M$ de plus qu'anticipé en 2010. Avant le regroupement, les trois caisses disposaient d’un actif en bas du milliard de dollars. De plus, les excédents avant impôts ont aussi surpassé les attentes atteignant en 2011 une somme de 15,6 M$ soit 900 000 $ de plus que prévu en 2010, et ce, dans un contexte économique difficile. Les réserves sont toutefois un peu moins élevées qu’espérées en 2010. En 2011, elles étaient de 84 M$ soit 3 M$ de moins que l’objectif initial du regroupement.
En septembre 2010, le directeur général de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière, Pierre Morissette affirmait que la nouvelle entité serait plus forte et mieux équipée pour faire face à la vive concurrence et répondre aux exigences et besoins des membres plus exigeants. Cela s'est matérialisé. « La rentabilité s’est accrue de façon importante en 2011 avec une croissance de plus de 84 millions $ d’actifs. Nous sommes présents dans nos 11 places d’affaires. Nous avons sûrement quelque chose à améliorer, nous en avons toujours, et c’est notre défi », rappelle M. Morissette.
Il est à noter que l’an dernier, l’institution a mis en branle un processus de réflexion afin d’optimiser les services dans les points de services à l’extérieur de Saint-Georges. L’expérience sera répétée en 2012.
La Caisse regroupe donc 200 employés sur l’ensemble de ses 11 centres d’affaires soit l’équivalent de 165 personnes à plein temps. « C’est une belle entreprise rentable. Nous sommes représentatifs du milieu », constate fièrement ce dernier.
L’ensemble des employés a été intégré à la nouvelle dont plusieurs ont pu avoir des promotions au sein de l’institution financière coopérative. Le plus grand défi aura été l’harmonisation des pratiques d’affaires entre les centres de services. « Cela s’est fait de façon très rapide et dans le respect des gens. Cela a très bien été. Actuellement, nous n’avons pas eu de négativisme », rapporte le directeur général.
Des pressions sur les ressources humaines
Le directeur général rappelle que la Caisse vit aussi les conséquences de la pénurie de main-d'oeuvre et du vieillissement de la population. La Caisse verra 40 de ses 200 employés prendre leur retraite d’ici cinq ans . De plus, M. Morissette a aussi évoqué la possibilité de fonctionner par attrition pour remplacer ces personnes. Ce dernier insistait aussi sur l’importance de réduire les frais généraux de la Caisse pour assurer sa rentabilité à long terme.
Notons que la masse salariale a même diminué de près de 2 % en 2011 en raison de nombreux départs. Cette situation a démontré aux dirigeants qu’il était possible de faire plus avec moins d’effectifs puisque le volume d’affaires de la Caisse a grimpé de façon significative en 2011.
Cependant, cela va seulement se faire par le changement de culture et de pratiques d’affaires. « Nous sommes en pleine transformation du réseau. Nous allons le faire par le biais de nos façons de faire, mais jamais au détriment de notre clientèle et de nos employés », assure ce dernier.
Une transformation inévitable
Certes, la transformation du réseau de Desjardins est continuelle et inévitable. Dans la dernière année, la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière a continué d’observer une transition de ses membres vers les services d’AccèsD par téléphone et par Internet. À titre d’exemple, 77 % des membres de Saint-Robert utilisaient l’internet pour ses transactions contrairement à 71 % pour le reste du réseau. Plus récemment, le Mouvement Desjardins a aussi vu une croissance de l’utilisation de la nouvelle application de téléphonie mobile. Près de 35 millions de transactions ont été enregistrées dans la dernière année.
À la Caisse du Sud de la Chaudière, la proportion des transactions réalisées au comptoir des 11 centres de services ne représentent que 4,8 % alors que la moyenne dans le réseau est de 5,4 %. « Les personnes vieillissent, ce pourcentage continuera de diminuer. L’idée générale n’est aucunement de fermer nos comptoirs. Dans le secteur à l’entrée de la Ville, nous avons même éclaté nos heures à 9 h le matin et à 10 h dans le secteur ouest. Nous sommes près de nos gens et nous voulons le demeurer », précise M. Morissette.
« La clientèle en comptoir est à la baisse. Nous respectons les clients qui font toujours affaire au comptoir. Le service va toujours demeurer. Cependant, il faut s’attendre à une chose au cours des prochaines années, les jeunes ne viennent plus à la Caisse. Notre Défi est comment aller chercher cette clientèle, les jeunes. Bien que nous puissions transiger par téléphonie et l’informatique, nous n’avons plus l’aspect relation avec le client », insiste le directeur général.
« Nous avons fait une étude auprès de nos jeunes. Ces jeunes magasinent le prêt hypothécaire et les différents produits sur Internet. Toutefois, nous avons appris qu’ils vont finaliser la transaction à 99 % en personne. Cet aspect-là, il faut l’avoir, et aussi au comptoir », commente M. Morissette rappelant que Desjardins a développé des outils pour demeurer près des gens.
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