Puroseptic propose un système de traitement d'eaux usées novateur
Les actionnaires de l’entreprise, Martin Labrecque, Caroline Tremblay, Martin Groleau, Chantal Jacques, France Lessard et Martins Jacques. Éric Filion est absent sur la photo.
Martin Groleau raconte son parcours.
M. Groleau a fait la démonstration de son produit.
Plusieurs gens ont assisté au lancement de l'entreprise.
L'usine de traitement de Saint-Jules.
Plombier de métier depuis 32 ans avec un secondaire 3 en poche, Martin Groleau a mis au point un système de traitement des eaux très novateur. Ce procédé de filtration tubulaire est prometteur est destiné pour les domaines : résidentiel, commercial, institutionnel et communautaire. Cette technologie servira de fer de lance pour la jeune entreprise Puroseptic de Saint-Jules qui a inaugurée ses installations aujourd’hui.
Au cours de la dernière décennie, Martin Groleau a développé son produit à l’aide de nombreux essais et d’erreurs. «Il y a eu des embûches et avec les années nous avons réussi à le développer. Aujourd’hui, j’en suis très fier», mentionne l’inventeur.
Ce 11 juillet, M. Groleau pouvait célébrer avec ses partenaires la concrétisation de ce projet qui est né dans son atelier de plomberie. «Cela fait déjà dix ans que je travaille sur mon produit. J’ai commencé cela dans mon atelier de plomberie avec les loyers au-dessus. J’ai capté les égouts de mes locataires et j’ai joué en travaillant», raconte l’entrepreneur ayant fait de nombreux tests avant d’arriver à des résultats probants.
«Plusieurs ingénieurs m’ont demandé quelle scolarité que j’avais. Je n’ai qu’un secondaire 3. Il faut dire que j’ai appris à faire de la plomberie, quasiment la journée que j’ai appris à marcher», a ajouté celui ayant repris la plomberie de son père.
De fil en aiguille, il a peaufiné son invention au point tel qu’en décembre 2010, Puroseptic a implanté son usine de traitement des eaux à Saint-Jules. Cela a permis à l’entreprise de faire ses preuves. Elle a aussi pu décrocher des certifications nécessaires à sa commercialisation. Le produit est reconnu et certifié par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.
Après 650 000 $ d’investissements, son procédé est en instance de brevet en Amérique du Nord, sur le continent Européen ainsi qu’au Chili, en Colombie, en Chine et en Inde. Des démarches sont aussi en cours pour obtenir la certification BNQ destinée au secteur résidentiel. M. Groleau croit que cette certification qu’il espère obtenir au printemps 2013 pourra l’aider à offrir son système au secteur résidentiel une maison à la fois. En ce moment, son système peut être offert à plus de deux résidences.
En plus de souligner le lancement de son entreprise, Puroseptic célébraient devant élus, dignitaires et la presse l’obtention d’un premier contrat à Saint-Côme. Un casse-croûte et des logements bénéficieront de l’installation de ce procédé nouveau. L’entreprise est en quête de plusieurs contrats dont à Notre-Dame-de-Lourdes et Sainte-Pétronille sur l’île d’Orléans. «Mon but, c’est de foncer», a mentionné ce dernier.
Une innovation dans le domaine
Cette invention est considérée comme une innovation dans le domaine des traitements des eaux usées répondant à la fois aux besoins des petites municipalités ainsi que des secteurs résidentiel, commercial et communautaire.
La solution de Puroseptic consiste à acheminer l’eau usée des fosses septiques des résidences ou propriétés à un poste central pour effectuer le traitement. Le produit peut se décrire comme étant un réacteur remplaçant un champ d’épuration. Il s’agit d’une boîte rectangulaire de 148 pieds cubes contenant un système tubulaire en plastique permettant. Hermétique, et fonctionnant à l’aide de la gravité, un réacteur peut traiter jusqu’à 3500 litres d’eau usée par jour. Il peut aussi se brancher en parallèle permettant de traiter jusqu’à 250 000 litres d’eau quotidiennement.
L’installation de ce réacteur peut se faire dans le sol ou à l’extérieur de celui-ci. L’entreprise offrira non seulement le service d’installation, mais aussi celui de nettoyage. Chaque an, les cartouches devront êtres nettoyées. Le système est garanti pendant 20 ans. Chaque réacteur nécessite une pompe qui utilise l’équivalent de la demande énergétique d’une ampoule de 100 watts. En plus d’être peu énergivore, le système est ultraperformant selon des études réalisées par la firme Dessau. «Avec ce système, j’ai une moyenne de rejet de 152 coliformes fécaux. Pour se baigner dans un lac, la moyenne est de 200 coliformes fécaux», mentionne fièrement l’entrepreneur.
«Les boues usées sont difficiles à traiter. Martin a trouvé le temps de mettre au point une entreprise innovante», a commenté André Spénard, président du CLD Robert-Cliche qui le côtoie au sein du conseil d’administration de l’organisme de développement économique.
Puroseptic a d’ailleurs reçu le prix coup de cœur au concours québécois en entrepreneurial de la région de Chaudière-Appalaches dans la catégorie innovation technologique et technique. Certes, cette PME de deux employés soit M. Groleau et sa conjointe, Chantal Jacques, souhaite grimper à huit employés d’ici un an.
Aux dires du préfet, Jean-Rock Veilleux la vision d’avenir de Puroseptic et le produit innovant permet à la MRC Robert-Cliche de se distinguer des autres régions du Québec et du pays. «À sa façon, Puroseptic contribue au développement prometteur de notre milieu rural en favorisant la création d’emplois et proposant un produit en respect de notre environnement», commente M. Veilleux.
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