Les entreprises doivent prendre un virage progressiste, plaide un dirigeant de BMO
Ce midi avait lieu une conférence de M. Claude Gagnon, le président aux opérations du groupe BMO. Cette activité s’inscrivait dans le cadre des dîners-conférences de la Chambre de commerce de St-Georges. M. Gagnon a surtout invité les entreprises de la région à s’impliquer davantage dans leur communauté pour rester à l’affût de l’innovation sociale et économique.
Comment le veut la coutume, M. Gagnon a d’abord pris le temps de remercier les gens présents et les organisateurs. Il a vanté les mérites de la Beauce, qu’il voit comme un « pays de débrouillards ». « Il y a une connexion dans l’imaginaire québécois entre Beauceron et entrepreneur », a-t-il affirmé d’entrée de jeu.
M. Gagnon a aussi rappelé que la Beauce connaissait un grave problème de pénurie de main-d’œuvre. Il a donc invité les Beaucerons à faire faire à ce problème, notamment en continuant d’accueillir des travailleurs étrangers. Un refrain que connaissent et reprennent aujourd’hui de nombreux acteurs économiques dans la région.
M. Gagnon identifie deux facteurs principaux de la pénurie de main-d’œuvre. Premièrement, le vieillissement de la population. Deuxièmement, le trop grand dynamisme économique de la région, tellement grand qu’il finit par se désavantager lui-même en débouchant sur le plein emploi.
La conférence portait sur le thème des risques et des opportunités que représente l’économie au Québec. Un thème très vaste qui a permis au président aux opérations de BMO d’aborder une multitude de sujets, tout en tenant son fil conducteur : l’engagement citoyen.
« L’un des ingrédients les plus essentiels à notre réussite dans ce contexte de transformation économique et sociale : l’engagement citoyen. Il faut réactiver l’engagement citoyen. […] Certains parmi vous pourraient se demander pourquoi un banquier se met à parler d’engagement citoyen. Mais pour moi, le lien est assez direct : des bonnes affaires, ça se fait dans une communauté en santé », a affirmé Claude Gagnon devant l’auditoire.
M. Gagnon invite les acteurs économiques à s’engager davantage dans la Cité, notamment pour favoriser la transition énergétique et l’inclusion des femmes dans le monde des affaires.
Le discours de M. Gagnon avait donc tous les traits associés actuellement au « progressisme ». Depuis quelques années, le groupe BMO aurait fait une sorte de virage féministe, écologiste et multiculturaliste.
La Banque de Montréal travaillerait activement à l’intégration des femmes sur le marché du travail et à l’avènement d’une société plus verte et plus multiculturelle. Un discours en phase avec la vision d’une société québécoise qui serait « une sorte de terre promise ».
« BMO est un chef de file dans le domaine de la diversité, comptant parmi les neuf seules organisations au monde à remporter deux fois le prix Catalyst pour ses efforts exceptionnels dans les secteurs bancaires pour accélérer la diversité et l’inclusion dans le milieu du travail, et pour son solide engagement envers l’égalité des sexes ».
Enfin, M. Gagnon a aussi mis en garde contre la montée du populisme et des « gouvernements autoritaires » dans le monde, faisant probablement référence à la présidence de Donald Trump aux États-Unis. D’ailleurs, dans une conférence donnée le 20 octobre dernier au même hôtel, le vice-président et économiste en chef d'Exportation et développement Canada (EDC), Peter Hall, avait sensiblement dit la même chose.
2 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
En tant qu'employé, nous devrions avoir le focus sur notre éthique de travail et développer nos compétence... on à besoin de mériter notre emploi. Si une femme se fait engager à un poste alors qu'un homme avec plus de qualification, des meilleurs références ou plus de compétences qu'elle à aussi postulé, c'est un sexisme envers les hommes, non?
C'est avec des employés compétents que les entreprises prospèrent, et qu'ils auront la chance d'engager plus de monde, peu importe leur sexe.