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Le manque de travailleurs étrangers temporaires pourrait compromettre les activités des agriculteurs

La fermeture des frontières inquiète l’UPA

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18 mars 2020
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Maude Ouellet
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Par Maude Ouellet, Journaliste

La fermeture des frontières annoncées par le gouvernement canadien inquiète grandement l’Union des producteurs agricoles (UPA). Lors d’un point de presse tenu à Longueuil mercredi matin, les acteurs du milieu agricoles ont fait part de leurs craintes. 

Les restrictions aux frontières pourraient empêcher 16 000 travailleurs étrangers temporaires de venir assister les producteurs québécois dans leurs opérations. Dans le contexte de pénurie de main-d’oeuvre actuelle, les agriculteurs comptent grandement sur ces ouvriers provenant principalement du Mexique, du Guatemala et d’autres pays d’Amérique latine. Ils viennent chaque année offrir leurs services à plus de 1300 fermes. 

« L’annonce de limiter l’entrée au Canada faite lundi par le premier ministre Trudeau a pour conséquence de fermer la porte à ces travailleurs essentiels. Cela aura un effet catastrophique sur la disponibilité de nos produits d’ici », explique Sylvain Terrault, président de l’Association des producteurs maraîchers du Québec. 

En ce sens, M. Terrault et les acteurs du milieu de l’agriculture demandent aux gouvernements « d’amender son interdiction d’accès aux étrangers et de permettre l’entrée au pays de nos travailleurs agricoles qui se qualifient aux règles du programme des travailleurs étrangers temporaires (TET) ».

Pénurie et flambée des prix 

L’UPA craint que l’absence de travailleurs étrangers ne compromette l’approvisionnement de plusieurs produits québécois, ce qui générerait une flambée des prix. Les prix des différents fruits et légumes comme les fraises, la laitue et les poivrons sont fixés par l’offre et la demande. Sans cet approvisionnement, il faudrait trouver d’autres solutions pour nourrir la population. 

« Cela risque de nous faire dépendre davantage de l’importation à un moment où chaque pays sera dans une situation critique pour assurer lui-même sa production alimentaire », croit Marcel Groleau, président général de l’UPA. 

Risque de propagation 

L’UPA est bien consciente du risque que poserait l’arrivée de travailleurs étrangers. 

« Nous sommes prêts à mettre de l’avant toutes les mesures possibles pour être capables d'accueillir nos gens ici en toute sécurité et santé, tant pour les Québécois que nos travailleurs étrangers temporaires », dit Sylvie Cloutier, présidente directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec. 

Rejoint par téléphone, James Allen, président de l’UPA Chaudière-Appalaches, se veut plus précis.

« Il faudrait connaître l’état de santé des travailleurs avant qu’ils partent de leur pays. Ensuite, avoir des avions nolisés pour ne pas qu’ils contaminent d’autres voyageurs. Troisièmement, il faudrait les mettre en quarantaine à leur arrivée. »

M. Allen n’était pas en mesure de dire qui paierait la facture pour instaurer ces dispositions supplémentaires. « Nous ne sommes pas encore rendus là. »

Mise à jour 14:29 

Le gouvernement canadien a confirmé que les travailleurs étrangers temporaires pourront toujours venir au pays s'ils se placent en quarantaine à leur arrivée. Cependant, Ottawa n'a pas parlé de la possibilité d'avoir recours à des avions nolisés. 

 

commentairesCommentaires

5

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  • C
    CR
    temps Il y a 5 ans
    Bonjour, je suis certaine que d’autres, comme notre famille, serons partants, si la santé nous le permet, à aller prêter mains fortes à nos maraîchers de la région! Affichez vos offres d’emploi, j’espère que je ne me trompe pas!! 😉
  • L
    L.L.
    temps Il y a 5 ans
    Bravo C.R
    En aurez -vous vraiment besoin de ces travailleurs ?
    Avec toutes ces fermetures de restos, d’usines
    Les gens ne seront pas tous malade, les Québécois ne sont pas un peuple de passifs.
    Les producteurs en ont-ils besoin que pour les récoltes?
  • S
    Simon
    temps Il y a 5 ans
    Encore l’upa et toujours l’upa qui pleure les premiers, verglas, tempête,panne de courant et la le virus. Ya des gens qui vont mourir pouvez-vous ne pas penser qu’a vos poche?
  • M
    MM
    temps Il y a 5 ans
    Pensé donc a nos citoyens Québecois qui n'auront pas de travaille et qui vont devoir manger avant d'allé chercher des travailleurs étranger ,ils vont être prêt a travaillé pour pouvoir réussir a survivre . Parce que si on leur donne pas de travaille il vont venir nous voir a la campagne .En tant que producteur agricole faut arrêter de chialer.
  • P
    Pier
    temps Il y a 5 ans
    C’est vrai faut pas penser à la santé de la population il faut surtout penser à nos portefeuilles c’est comme l’engrais cancérigène que l’on répand dans les champs,la population on s’en sacre
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