Le directeur général du Conseil économique de Beauce, Claude Morin, a dressé un portrait économique de l’année 2006 positif et très semblable à 2005, malgré le contexte de plus en plus difficile. Lors de l’assemblée générale annuelle tenue mercredi soir à l’Auberge Benedict Arnold, le CEB a dévoilé les statistiques comptabilisées auprès de 228 entreprises manufacturières sur les 246 qui sont présentes sur le territoire de la MRC Beauce-Sartigan. Une perte de 718 emplois manufacturiers a été enregistrée. M. Morin a toutefois précisé que 140 emplois de ce nombre n’ont pas été perdus, mais plutôt délocalisés du côté d’une autre MRC, lorsque René Matériaux Composite a transféré ses activités à Ste-Clotilde. La valeur des livraisons, des exportations et des investissements en termes de bâtiment et d’équipements a toutefois connu une hausse. Les entreprises ont fait des performances louables, selon le directeur du CEB, malgré plusieurs contraintes. Lors de l’assemblée, le nouveau président du conseil, Claude Parent, a été présenté. Il succède à Guillaume Jacques.

L’environnement économique a peu changé de 2005 à 2006, selon M. Morin, quant à la variation du prix de l’essence, les fluctuations du dollar canadien, l’entrée massive de produits provenant de pays en émergence. Le long délai du règlement de la crise du bois d’œuvre et la poursuite de l’attente pour que des corrections soient apportées au programme des régions ressources ont également eu des impacts négatifs sur l’économie de la région.

La valeur des livraisons des entreprises manufacturières a atteint plus de 1,6 milliards $, celle des exportations plus de 942 millions $ et celle des investissements 48 millions $. M. Morin a souligné qu’un plafond semble atteint depuis les années 2000, 2001. Le domaine du bois de construction et du bois ouvré est celui qui a connu le plus de difficultés, sans surprise avec la crise du bois d’œuvre, tandis que celui qui affiche certaines des meilleures performances est le secteur des produits métalliques et des équipements. Pour ce qui est des emplois, 9 401 emplois sont répartis dans les 248 entreprises manufacturières sondées.

Le travail du CEB

Les activités du CEB consiste à soutenir le démarrage, l’expansion et la continuité des entreprises sur le territoire de la MRC de Beauce-Sartigan. En 2006, 62 dossiers, pour plus de 38 millions $, ont été ouverts par les commissaires, qui ont rencontré plus de 570 personnes. Moins d’entreprises ont été démarrées en 2006, mais le CEB a soutenu plus de dossiers de transactions et de relève d’entreprises. Ces données sont sensiblement les mêmes qu’en 2005, où 66 dossiers, pour plus de 46 millions $, avaient été suivis. Aussi, le CEB a participé à une mission en Chine avec 9 industriels de la région, est membre du comité «ad hoc » sur les régions centrales et les iniquités fiscales et est présent au sein de divers comités.

Le conseil a organisé 7 déjeuners thématiques en 2006, qui ont attiré en moyenne 117 personnes par évènement. Les activités du CEB répondent donc aux besoins des membres, selon Claude Morin. Le Déjeuner de prestige avait attiré à lui seul 377 personnes. Le Souper d’affaires de prestige, celui des Jeunes gens d’affaires ainsi que le Tournoi de golf du CEB ont également connu beaucoup de succès en 2006.

Financement du CEB

Le CEB a présenté certains défis auxquels il doit faire face, notamment la diminution du financement gouvernemental via entre autres le programme Innovation-Idée PME de Développement économique Canada. Ce programme a été modifié à l’arrivée au pouvoir des Conservateurs à Ottawa l’an dernier et tend à diminuer progressivement chaque année et se terminera à la fin de 2009. En 2006, le CEB s’attendait à recevoir 160 000 $, mais a plutôt reçu 120 000 $. Le CEB a su rapidement trouver une façon de financer ses activités de soutien au démarrage, à l’expansion et au maintien des entreprises de la MRC Beauce-Sartigan. Deux partenaires financiers, la Caisse Desjardins de Saint-Georges et Telus, participent pour deux ans au financement des activités du CEB, pour un montant de 25 000 $ par année.

Jusqu’en novembre 2006, le CEB comptait trois commissaires industriels, mais n’en compte actuellement que deux. D’autres partenaires financiers seront approchés dans les semaines et mois à venir et le directeur de l’organisme a indiqué souhaiter combler le troisième poste de commissaire prochainement.