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La Beauce innove encore pour combler ses besoins en soudage

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23 mai 2007
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Emploi Québec de Saint-Georges, le Centre local de développement (CLD) de Beauce-Sartigan et les services aux entreprises de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) ont mis de l’avant un «Blitz» de formation pour faire face à la pénurie de soudeur en région.
 
Emploi Québec de Saint-Georges investira plus de 200 000 $ pour former 60 étudiants de plus en soudage au cours de la prochaine année. Les services aux entreprises de la CSBE ont pour leur part déjà investi plus de 125 000 $ en augmentant le nombre vingt postes de soudage au Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC). Le CLD de Beauce-Sartigan apportera son soutien en participant à la promotion de ce «blitz» de formation en soudage auprès des entreprises.

«C'est une nouvelle intéressante pour la région concernant une solution efficace contre la pénurie de main-d'oeuvre en soudage. Des montants importants ont été investis tant par Emploi-Québec que par les services aux entreprises de la Commission scolaire pour régler cette problématique au bénéfice des entreprises de la région et de son économie», remarque le coordonnateur des Services aux entreprises à la CSBE, André N. Poulin.

Particularités du «Blitz»
Avec ce partenariat, la CSBE offrira de la formation en entreprise tout comme elle fait chez Manac depuis novembre dernier. Elle sera aussi en mesure de proposer des formations en soudure à un regroupement d’entreprises de la région ayant de grands besoins en soudure. Puis finalement, on reconnaîtra les acquis de la compétence acquise par les participants pour l'obtention d'un diplôme d’études professionnelles (DEP) en soudage-montage.

Cette collaboration permet aux entreprises d’avoir accès, à court terme, à une main-d'œuvre formée et qualifiée et d'ainsi être en mesure de respecter leurs contrats de production actuels et à venir.

Meilleure flexibilité chez Manac
Depuis novembre dernier, le fabricant de semi-remorques et de fourgons, Manac, en collaboration avec la CSBE,  a donné la possibilité à 15 de ses employés, en chômage ou à l’emploi de Manac, d’acquérir de la formation en soudage. «Notre objectif est d'auto-fabriquer des soudeurs à même notre main-d'œuvre et de les garder avec nous. C’est très innovateur», commente la coordonnatrice de la formation chez Manac, Marlène Drouin.

La fabrication de semi-remorques fait appel à des corps de métiers spécialisés : des soudeurs et assembleurs-monteurs etc. Pour la fabrication des fourgons, Manac emploie des journaliers qu’on appelle des carrossiers. En cas de baisse de production, l’entreprise se voyait souvent dans l’obligation de mettre à pieds ses carrossiers alors que la demande était grande pour les soudeurs. «Lorsqu’on aura besoin de soudeurs pour fabriquer des semi-remorques, on pourra faire appel à nos carrossiers formés en soudage pour une période temporaire de deux à trois mois. Eux ne perdent pas leur ancienneté et répondent aux besoins de l’entreprise. C’est plus facile d’embaucher des carrossiers que des soudeurs», remarque Mme Drouin.

Le directeur général du CLD Beauce-Sartigan, Jean Breton souligne aussi que cette flexibilité permettra à Manac, et à d’autres entreprises, d’économiser des coûts sur le roulement de la main-d’œuvre. «Souvent lorsqu’un employé est mis à pied, il se trouve un emploi ailleurs. La compagnie doit alors faire du recrutement et de la formation. En bout de ligne, cela occasionne des coûts pour l’entreprise. C’est très intéressant, puisqu’ils peuvent garder leur employé», remarque-t-il.

Le premier groupe de 11 soudeurs terminera leur formation le 1er juin prochain. Quinze autres collègues souhaitent les imiter prochainement.

Fonctionnement de la formation
Donnée entièrement au CIMIC, elle permet à ces employés, ou chômeurs d’obtenir un diplôme d'études professionnelles (DEP) en soudure plus rapidement qu'un étudiant ordinaire, grâce à la reconnaissance des acquis et des compétences. Ils auront besoin que de 960 heures de formation pour avoir en poche ce diplôme, au lieu des 1800 heures normalement exigées.

Il est divisé en plusieurs phases d’apprentissage, la première dure 330 heures. Ceux qui le veulent peuvent poursuivre leurs études d'une durée de 630 heures, ce qui leur permettra d'obtenir le DEP. «Les services de la CSBE coûtent environ 2000 $ à l’entreprise incluant le matériel. Après le 330 heures, si l’employé veut poursuivre sa formation en soudure, le Ministère s’engage à défrayer le reste de ses études comme un étudiant ordinaire. L’entreprise n’a plus à payer, puis le travailleur obtient des qualifications. C’est gagnant pour tout le monde», commente M. Poulin.
 
Les personnes qui désirent s’inscrire à la formation ou obtenir plus de détails sur le programme doivent contacter Guy Ferland des services aux entreprises de la CSBE au 228-5541, poste 2603.

 


Jean Breton, d.g. du CLD Beauce-Sartigan, Léo Boulanger, conseiller en développement de la main-d'œuvre à Emploi-Québec, et André Poulin, coordonnateur des Services aux entreprises à la CSBE, les représentants des trois partenaires du Blitz de formation en soudage.

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