Un conciliateur rapprochera les deux parties au Georgesville
Aucune négociation ni discussion n’a eu lieu entre les 71 employés de l’hôtel Le Georgesville et la direction, depuis le déclenchement de la grève mercredi soir dernier. Le permanent du Syndicat des Métallos, Benoît Boulet, a annoncé aujourd’hui qu’une rencontre de conciliation est prévue le jeudi 31 mai.
Le permanent du syndicat a demandé jeudi dernier au ministre du Travail, David Whissell, la présence d’un conciliateur. Le ministre a nommé France Racine comme conciliatrice pour tenter d’arriver à une entente entre les deux parties. Cinq points de la convention collective sont en litige.
Dans une rencontre tenue mercredi soir dernier, tout juste avant le déclenchement de la grève, certains avancements avaient été faits, selon le syndicat et la partie patronale. Les employés ont refusé la nouvelle offre patronale et déclenché la grève. Une hausse salariale de 13 % est demandée et il s’agit de la principale demande des employés.
Aucune entente ne semble possible avant jeudi, date de la rencontre de conciliation. Il semble que les employés, qui se relaient pour faire du piquetage autour de l’hôtel, gardent le moral, selon M. Boulet. Pour l’instant, il affirme que les employés ne craignent pas que le conflit s’éternise puisqu’ils jugent leurs demandes légitimes.
À la direction du Georgesville, on espère que la conciliation permettra de régler le conflit. «On s'en va là jeudi matin pour négocier de bonne foi comme on l'a toujours fait. Lorsqu'on a rencontré les employés mercredi soir dernier, on leur a dit que l’offre salariale était finale. On ne donnera pas ce qu'on n'a pas. La rentabilité du Georgesville demeure précaire», a rappelé le directeur général, Alain April.
Statut précaire
En poste depuis 1996, M. April soutient que la rentabilité du Georgesville a toujours été précaire. Son marché est trop petit pour l'ampleur de ce centre de congrès. «C'est cyclique les congrès. Le problème réside lorsque les grands centres, Montréal et Québec, ne connaissent pas une bonne année touristique, elles font tout pour rapatrier les congrès régionaux», déplore le directeur général.
Notons que le CLD Beauce-Sartigan souhaite mettre en branle un projet démarchage de congrès en région. «On a besoin de l'aide de tout le monde», insiste M. April.
Les cadres tiennent le fort
Depuis la grève, les dix cadres tiennent le coup. Ils ont d'ailleurs reçu un congrès regroupant 90 personnes. Celles-ci occupent 50 chambres ce matin. «En fin de semaine, ça a très bien été. Je dois dire que c'est un beau défi pour les cadres. Ils travaillent fort. On a du plaisir à travailler et on le fait avec le sourire», dit M. April qui soutient que la clientèle demeure la priorité au Georgesville malgré le conflit.
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