Les amateurs de produits régionaux et les gens soucieux de leur alimentation sont heureux aujourd’hui, puisque le Grand Marché, situé à Saint-Georges, a ouvert ses portes samedi matin. Pour l’ouverture, quelques producteurs régionaux, de légumes, de fraises, de pain et de fromage entre autres étaient sur place. Le responsable Yves Castera a indiqué qu’au cours de l’été il y aura jusqu’à une douzaine de kiosques en même temps. C’est la neuvième saison que le Grand Marché offre la possibilité aux gens de Saint-Georges et des environs d’acheter et de découvrir des produits locaux respectueux de l’environnement et des normes sociales.

Ces deux aspects ont semblé chers au responsable du Grand Marché. Il a parlé qu’un courant gagne la population en ce moment, qui est de plus en plus consciente des bienfaits de «l’agriculture de proximité». Il a mentionné que le marché local leur est actuellement fermé. «On ne peut pas entrer dans les épiceries d’ici, car on ne peut pas livrer trois camions de patates à Toronto», a donné en exemple M. Castera, pas très fier de la situation.

Question de souveraineté… alimentaire
M. Castera a parlé qu’on devrait se battre pour la souveraineté. Pas celle dont il était question lors deux référendums québécois, mais bien «la souveraineté alimentaire», soit de développer et d’encourager notre propre agriculture et ne plus céder toute la place aux aliments d’ailleurs. C’est une autonomie qu’on devrait absolument acquérir, selon lui, pour la santé et la pérennité du Québec, tant sur le plan économique que celui de la santé physique.

Revenant aux difficultés de pénétrer dans les épiceries locales, souvent des franchises de chaînes corporatives, M. Castera explique qu’il est ardu de concurrencer «les producteurs brésiliens qui font trois récoltes par année et qui payent leurs employés un dollar par jour». Les cornichons coûtent moins cher à l’épicerie, mais le coût social est plus élevé, ajoute M. Castera. Il mentionne que le non-respect des employés brésiliens, l’absence de règles environnementales dans ce pays et surtout la pollution générée par le transport et la réfrigération de ces cornichons font en sorte qu’ils coûtent plus cher à la société.

Manger frais
Les gens qui viennent faire des emplettes au Grand Marché sont des clients réguliers qui connaissent la différence entre «manger frais et la fraîcheur des épiceries». La copropriétaire de la fromagerie La pépite d’or, Clémence Roy, a mis au défi quiconque doutait de la qualité de goûter à un concombre en épicerie, venu de très loin et un, frais récolté, qu’on retrouve au marché. «Ça ne goûte pas pareil!», affirme-t-elle, «ça goûte meilleur!». Il semble que ceux qui ont fait le test ont approuvé.

Faire l’épicerie autrement
Le Grand Marché est sympathique, permet de découvrir des produits régionaux  et d’encourager et de soutenir les producteurs locaux. Cette année, il y a un nouveau kiosque, une herboristerie, Terre et santé, une première en Beauce. La propriétaire Alicia Poulin fait notamment déguster ses tisanes froides, sentir ses savons faits à la main et ses huiles à massage. D’autres kiosques reviennent chaque année, un producteur de fraises, un acériculteur, une boulangerie et la fromagerie. Le responsable invite les producteurs locaux intéressés à venir au Grand Marché et même ceux qui sont davantage dans l’artisanat que les produits agroalimentaires.

Au cours de l’été, d’autres producteurs se joindront au regroupement pour offrir des produits estivaux comme des framboises et des bleuets. Le Grand Marché est situé au Centre Sportif Lacroix-Dutil à Saint-Georges et est ouvert tous les samedis de l’été, jusqu’en septembre, de 9h à 16h.

L'herboristerie Terre et Santé, fondée il y a quelques mois à Saint-Côme par Alicia Poulin, est une nouveauté cette année au Grand Marché.