Circovirus porcin : l’état de la situation dans la Beauce
À la suite de l’annonce du gouvernement du Canada, qui accordera une aide de 76 millions $ aux producteurs de porcs canadiens pour combattre les maladies associées au circovirus porcin. Lyse Grenier-Audet, présidente de l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce, établit un bilan inquiétant de la situation dans la Beauce.
« Plusieurs producteurs de porcs ont été touchés par le circovirus dans la Beauce. Par contre le nombre de cas a fortement diminué depuis qu’un vaccin est devenu graduellement disponible, depuis le mois de mars 2006 », mentionne Mme Grenier-Audet. En effet, les producteurs de porcs du Québec, mais aussi de la Beauce, ont eu accès à des vaccins, ce qui a permis de mieux contrôler les maladies associées au circovirus porcin. « Cependant, dit-elle, les producteurs de la région ont aussi revu leurs méthodes d’élevage en étant plus minutieux et plus consciencieux du problème ».
Celle-ci ajoute : « Nous n’avons pas de chiffre démontrant exactement le nombre de producteurs touchés dans la Beauce, mais nous savons qu’il s’agit d’un important pourcentage de producteurs qui ont été affectés par les maladies porcines ». Selon Mme Grenier-Audet, l’état de la situation s’est avéré plus grave dans le nord de la Beauce que dans tout le reste de la région. « Le circovirus porcin s’est traduit, dans la plupart des cas, par des maladies pulmonaires chez les porcs », poursuit Mme Grenier-Audet.
Rappelons que l’aide de 76 millions $ du gouvernement canadien a été annoncée le 20 août dernier à la Ferme Remy Laterreur de Saint-Narcisse-de-Beaurivage lors d’une conférence de presse. Mme Grenier-Audet est, somme toute, satisfaite de l’aide annoncée, toutefois elle apporte un bémol. « Cette aide est bien vue, mais il ne faut pas oublier que c’est 76 millions $ au niveau canadien et que l’argent sera investi sur une période de quatre ans. Il ne faut pas penser aussi que l’argent sera remis directement aux producteurs de porcs; il sera plutôt investi dans la recherche et dans la vaccination ».
Mme Grenier-Audet est toutefois confiante et espère que l’aide accordée aux producteurs de porcs contribuera à diminuer les maladies. « Il est certain que la recherche pourrait aider nos producteurs dans l’avenir afin d’avoir plus de moyens pour contrôler les maladies porcines, ce qui contribuera à retrouver à nouveau la santé au sein des troupeaux ».
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