Québec a réduit son soutien financier
Autobus scolaires électriques: les transporteurs roulent à perte
La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) a remis cette semaine une facture de 12 millions de dollars au ministère de l’Éducation du Québec.
Ce montant représente le manque à gagner assumé par les 137 transporteurs scolaires qui exploitent des autobus électriques au Québec pour l’année scolaire 2024-2025.
Pour les 19 transporteurs de Chaudière-Appalaches, qui font partie du regroupement, ce montant s’élève à plus d’un demi-million de dollars, a expliqué Alain Champagne, propriétaire des Autobus Champagne, de Saint-Honoré-de-Shenley, en entrevue avec EnBeauce.com.
À partir de 2021, le gouvernement a imposé un virage aux transporteurs d'acquérir des autobus électriques, en remplacement des autobus thermiques. Le soutien financier accordé aux transporteurs, qui était de l'ordre de 12 900 $ par autobus, est passé à seulement 5 000 $ l'an dernier. Or, selon les audits financiers des transporteurs, un autobus électrique coûte 14 000 $ de plus à opérer qu’un véhicule thermique — d’où un manque à gagner de 9 000 $ pour chacun des circuits opérés par autobus électrique.
Depuis plusieurs années, les transporteurs font face à diverses situations difficiles (pandémie, difficultés financières de Lion Électrique, etc.). Qui plus est, ils ont également appris dans les derniers jours que le gouvernement proposait une indexation de seulement 0,58 % sur leurs contrats de service, ce qui ne couvre pas la hausse des coûts d’exploitation.
La FTA sonne l’alarme: sans appui d’urgence, et, surtout, un cadre de financement clair, stable et prévisible, les transporteurs ne peuvent planifier ou garantir un service de base.
Écoutez l'intégrale de l'entrevue vidéo avec Alain Champagne, propriétaire des Autobus Champagne.
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