Un projet communautaire unique
Publio : un nouveau réseau social local voit le jour en Beauce
Un nouveau réseau social entièrement local, conçu pour et par les Beaucerons, a été lancé récemment sous le nom de Publio. Pensé comme une réponse aux limites des plateformes traditionnelles, ce projet vise à favoriser les échanges communautaires, la découverte locale et la visibilité des organisations régionales.
Développé en Beauce par Claude Poulin, également président de Néomédia, dont fait parti EnBeauce.com, Publio entend offrir une alternative simple, sans algorithme, et axée sur le territoire.
« Publio, c’est un réseau social beauceron, un réseau local qui met l’accent sur ce qui se passe ici », explique-t-il. L’application, déjà fonctionnelle sur mobile et en ligne, permet aux citoyens de consulter facilement les publications selon leur municipalité ou leurs intérêts.
L’une des grandes particularités de la plateforme est justement l’absence d’algorithmes. Contrairement aux géants du numérique, Publio ne filtre pas les publications : tous les contenus sont accessibles sans tri automatisé, ce qui permet une navigation directe, transparente et centrée sur la communauté.
En quelques jours seulement, une cinquantaine d’organisations locales s’y sont inscrites, avec un objectif de cent dans les prochaines semaines pour atteindre une masse critique de contenus. « Il y a beaucoup d’intérêt parce que les gens trouvent ça compliqué maintenant de rejoindre leur public sur les autres plateformes. Ils doivent souvent payer de la publicité », a ajouté Claude Poulin.
Les citoyens peuvent utiliser Publio gratuitement. Pour les entreprises, un abonnement annuel permet de publier sans limite. Contrairement aux réseaux sociaux classiques, les revenus ne proviennent pas de la vente de données personnelles. « L’objectif, c’est simplement de financer la plateforme et la bande passante. C’est un projet communautaire. »
Outre les commerçants et municipalités, les créateurs de contenu sont aussi invités à joindre la plateforme. Un programme de formation est proposé pour les aider à développer leur présence, qu’ils soient artistes, illustrateurs, vidéastes ou chroniqueurs.
Claude Poulin rappelle que l’idée de Publio a germé il y a deux ans, après le blocage des nouvelles par Facebook. « Beaucoup de médias ont perdu leur lien avec la population. Si les gens veulent recevoir des nouvelles d’ici, Publio est une porte de sortie face aux géants du web. »
Si la Beauce sert actuellement de terrain de lancement, d’autres régions ont déjà manifesté leur intérêt pour implanter Publio sur leur territoire. « C’est un projet local, mais qui pourrait rayonner bien au-delà. On espère que les gens vont embarquer, que les annonceurs vont soutenir le projet. »