Droits de douane
LeBlanc tempère les espoirs d'un accord imminent avec les États-Unis

Par La Presse Canadienne
Le ministre responsable des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, Dominic LeBlanc, tempère l'espoir «un peu sur-optimiste» d'une entente imminente avec l'administration américaine visant à alléger l'ampleur des droits de douane.
«Moi, je suis optimiste de nature, mais nous avons encore du travail devant nous», a-t-il dit mardi en se rendant à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres à Ottawa.
Il a dit avoir été «surpris» à la lecture d'un article du Globe and Mail qui rapporte qu'un accord commercial sur l'acier, l'aluminium et l'énergie pourrait bien être prêt pour le sommet de l'APEC, qui est prévu à la fin octobre en Corée du Sud.
Le quotidien torontois tient son information de deux sources à qui l'anonymat a été accordé afin qu'elles puissent s'exprimer ouvertement sur l'état des lieux. M. LeBlanc a qualifié ces sources de «gens qui sont même plus optimistes que moi».
«Tant mieux, mais moi, je pense qu’il faut continuer de faire le travail. J'ai le sentiment qu’on fait du progrès, mais l’idée qu’on est à quelques jours de signer une entente (...) est peut-être un peu sur-optimiste», a-t-il soutenu en français.
En offrant un court commentaire en anglais, il est allé un peu plus loin en disant que ses discussions «constantes» avec des représentants américains atteignent «un niveau de détail que nous n'avons pas vu précédemment».
Or, établir «une échéance artificielle» pourrait, selon lui, «mener à une entente qui ne soit pas dans le meilleur intérêt des Canadiens».
«Alors nous allons continuer le travail jusqu'à ce qu'on arrive à ce point-là et que le premier ministre décide que c'est le bon accord pour le Canada», a dit M. LeBlanc au sujet de Mark Carney.
Le principal intéressé a aussi joué de prudence, quelques minutes plus tôt, auprès des journalistes qui faisaient le pied de grue pour le questionner. Il a dit ne pas vouloir exagérer le progrès qui s'opère, selon lui.
«C’est possible, mais on verra. On verra», a-t-il laissé tomber. Il a insisté pour dire que le but de sa participation au sommet de l'APEC ne se limitera pas à rencontrer le président américain Donald Trump, mais aussi à poursuivre des discussions avec de nombreux pays de l'Asie dans le but de diversifier les partenariats commerciaux du Canada.
La Presse Canadienne n'a pas corroboré les informations rapportées par le Globe and Mail.
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne