AGA de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches
Des solutions réclamées pour renforcer l'agriculture et protéger les territoires
Par Salle des nouvelles
Dans le cadre de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, quelque 200 déléguées et délégués se sont réunis, ce jeudi 23 octobre, au Centre Caztel de Sainte-Marie afin de faire le bilan de la dernière année et de discuter des priorités à venir.
En avant-midi, les participantes et participants se sont prononcés sur les résolutions qui orienteront les actions de la Fédération au cours de la prochaine année. Les échanges ont été nombreux et dynamiques, abordant notamment l’entretien des cours d’eau en milieu agricole, la protection des productrices et des producteurs face à la prescription acquisitive, l’élargissement de l’accès aux programmes de soutien à la relève, ainsi que l’amélioration du Programme des travailleurs étrangers temporaires.
D’autres sujets tout aussi importants ont également été discutés, notamment certains dossiers régionaux, comme celui d’Express Beauce Mégantic, témoignant de la diversité des enjeux qui touchent le milieu agricole. Enfin, les membres ont échangé sur le nouveau régime de cotisation, un dossier structurant pour l’avenir du syndicalisme agricole.
Lors de son allocution, le président de la Fédération régionale, James Allen, a rappelé les nombreux défis auxquels fait face le secteur agricole et forestier, insistant sur la nécessité d’y répondre collectivement.
Il a exprimé ses préoccupations à l’égard des tarifs douaniers qui fragilisent la compétitivité de plusieurs filières, notamment celle du bois d’œuvre, déjà touchée par les droits imposés sur les marchés d’exportation. Il a également évoqué le projet de loi no 112, qui vise à faciliter la libre circulation des biens et de la main-d’œuvre entre provinces, tout en soulignant que ce projet devra tenir compte de la réciprocité des normes et prévoir un allègement réglementaire afin d’éviter de désavantager les producteurs québécois.
Le président a aussi rappelé l’importance de maintenir un équilibre entre les ambitions environnementales et la viabilité économique des entreprises agricoles dans le cadre du Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission (SPEDE). Enfin, il a fait part de ses inquiétudes face à la détérioration rapide des revenus agricoles, qui pourraient devenir négatifs en 2025, une première en près d’un siècle, et a déploré le manque de concertation du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec avec le milieu agricole.
La Fédération a également accueilli Stéphanie Levasseur, deuxième vice-présidente générale de l’Union des producteurs agricoles, qui a insisté sur l’importance d’arrimer le soutien actuel aux besoins véritables du milieu.
«Les gouvernements à travers le monde consacrent en moyenne 2 % de leurs dépenses à leur agriculture, alors que les soutiens québécois et canadien ne dépassent toujours pas 1 %. Il est impératif de rectifier le tir. Investir en agriculture et en foresterie, c’est aussi miser sur des secteurs d’avenir qui permettent de créer des milliers d’emplois en région, de développer le territoire, d’innover et de nourrir durablement les consommateurs d’ici et d’ailleurs. Un appui indéfectible des gouvernements est nécessaire pour assurer le plein développement de ces secteurs stratégiques», a déclaré Mme Levasseur.
Enfin, cette année d’élections a mené à la reconduction, par acclamation, de James Allen à la présidence, de Natacha Lagarde au poste de première vice-présidente et de René Roy, comme deuxième vice-président.
Rappelons que la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches regroupe et représente les producteurs et les productrices agricoles propriétaires des 5 500 fermes sur le territoire des dix MRC de la région administrative de la Chaudière-Appalaches.
