Commission de la construction du Québec
Construction: un programme pour former une main-d'œuvre compétente et durable
Pascale Déry, ministre de l’Emploi
Les élus accompagnés des étudiants
Karina Roy, directrice générale par intérim du CSSBE
Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ
Samuel Poulin, ministre responsable de la Jeunesse et ministre délégué à l'Économie et aux Petites et Moyennes entreprises et député de Beauce-Sud.
La Commission de la construction du Québec (CCQ) était de passage au Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC) à Saint-Georges ce lundi.
Une conférence de presse s’est tenue afin de souligner le succès des deux premières cohortes de formation de courte durée en électricité au sein du projet nommé « Parcours rémunéré en alternance travail étude en construction ».
À cette occasion, la CCQ a invité les employeurs à signifier leur intérêt à participer à la prochaine cohorte qui débutera à Québec en janvier 2026, toujours en électricité. « Il y a des cohortes qui vont éventuellement être de plus en plus importantes, mais il faut que les entreprises se manifestent, qu’elles veuillent ce genre de maillage », a appuyé Pascale Déry, ministre de l'Emploi. « Il y en a de plus en plus, il y en a qui voient vraiment la valeur ajoutée. »
Former les jeunes, directement sur le terrain
Le projet de la CCQ est financé dans le cadre du Programme de formations de courte durée (COUD), qui a été mis sur pied grâce à la Commission des partenaires du marché du travail. Il a été exceptionnellement ouvert au secteur de la construction pour offrir aux personnes déjà actives dans l'industrie la possibilité d'obtenir un diplôme d'études professionnelles (DEP), tout en étant rémunérées pendant leur formation et leurs stages en chantier. Les entreprises participantes peuvent recevoir jusqu'à 25 000 $ en subvention salariale pour la formation en classe de ces travailleurs et travailleuses.
Débutée le 1er octobre dernier au CIMIC, cette formation de courte durée en électricité a déjà permis de former 44 personnes qui sont en alternance travail-études. On compte également 22 candidat(e)s inscrit(e)s à une autre cohorte prévue dès janvier 2026 à l'École des métiers et occupations de l'industrie de la construction à Québec (ÉMOICQ). Et ce n'est qu'un début puisque d'autres formations dans des métiers clés seront déployées dans les prochains mois.
« Nous avons besoin de vous », a mentionné Samuel Poulin, ministre responsable de la Jeunesse et ministre délégué à l'Économie et aux Petites et Moyennes entreprises et député de Beauce-Sud, en s’adressant directement aux étudiants présents. « Malgré tous les aléas de l’économie présentement, la construction va relativement bien. Il y a des chantiers qui sont en branle au Québec et ici dans la région. »
S’inscrivant dans la stratégie de la CCQ qui vise à contrer la pénurie de compétences sur les chantiers et à améliorer la rétention de la main-d'œuvre, ce premier parcours en électricité est possible grâce au financement de 2 257 650 $ du gouvernement du Québec, par l'entremise du Fonds de développement et de reconnaissances des compétences de la main-d'œuvre administré par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale et dont les programmes découlent des orientations de la Commission des partenaires du marché du travail.
Il y a dix ans, environ 30% des nouvelles recrues entraient dans l'industrie sans diplôme. En 2025, cette proportion a grimpé à 70%. L'absence de formation initiale peut freiner leur intégration et leur mobilisation sur les chantiers, ce qui affecte leur rétention: après cinq ans, 40% des non-diplômés quittent l'industrie, contre seulement 24% des diplômés.

