L’Association des propriétaires de boisés de la Beauce porte plainte au Conseil de presse
Vendredi dernier, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce nous apprenait qu’elle avait déposé une plainte au Conseil de presse du Québec à l’endroit de la publication Le Monde forestier et deux collaborateurs à la rédaction. Des propos diffamatoires de deux groupements forestiers auraient été véhiculés dans l’article paru en juin dernier.
Rejoint au téléphone par EnBeauce.com hier, le directeur général de ce journal spécialisé en foresterie, Guy Lavoie, n’a pas voulu émettre de commentaires. Il a quinze jours pour répondre à la plainte. Ce journal est l’organe d’information Regroupement des sociétés d’aménagement forestier du Québec (RESAM).
L’Association déplore l’inexactitude des informations publiées, la partialité et l’absence d’équilibre dans le traitement de l’information de cet article signé par Robert Joly et André Émery, l’article est intitulé Les groupements forestiers de Beauce-Sud et de la Vallée de la Chaudière — Cessation des opérations de récolte de bois. Les auteurs sont les directeurs généraux de ces deux groupements forestiers.
Charge en règle
Selon l’Association, « les auteurs et Le Monde forestier mènent une charge en règle contre l’Association, qu’ils identifient par son ancienne appellation : le syndicat ». Après avoir exposé abondamment leur point de vue, les deux auteurs attaquent carrément l’intégrité de l’Association et de sa direction par des accusations de « conflit d’intérêts », évoquant aussi de graves questions d’éthique et de transparence de la part de l’Association ». De plus, le Monde forestier n’aurait jamais contacté l’Association.
Mis en demeure, le 16 août, de publier une rétractation, l’éditeur Guy Lavoie a proposé plutôt à l’Association de livrer sa version des faits dans un texte de dimensions similaires. Il a refusé de publier ledit article transmis par l’Association. Encore là, M. Lavoie s’est abstenu de tout commentaire.
D’après le directeur des communications de l’Association, Michel Roy, cette diffusion auprès du public et de l’ensemble des partenaires, intervenants et décideurs du secteur forestier au Québec « a causé un tort important à l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce. Sa réputation et son intégrité tout comme celles de ses administrateurs ont été mises à mal, alors que son droit à recevoir un traitement équitable dans l’information la concernant a été carrément bafoué ».
Conseil de presse
Advenant un jugement favorable ou non, Le Monde forestier a l’obligation morale de publier la décision du Conseil de presse. Une décision pourrait être rendue d'ici trois mois. Soulignons également que l’Association n’écarte pas la possibilité d'entamer des poursuites pour le moment.
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