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Le développement durable est la voie des entreprises de l’avenir

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14 avril 2008
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Trois représentants de grandes entreprises de la Beauce, Murox, Boa-Franc et Victor Innovatex, ont eu l’occasion de démontrer l’importance d’inclure les pratiques de développement durable pour accroître leurs volumes d’affaires lors du Déjeuner de prestige organisé par le Conseil économique de Beauce (CEB) tenu au Georgesville le 11 avril dernier. Sans contredit, le vert est plus qu’une tendance c’est la voie d’avenir pour des entreprises d’aujourd’hui et de demain.

Devant 400 participants, les dirigeants de ses entreprises ont étalé leur vision d’avenir du développement durable de la compagnie et de la nécessité pour sauver notre planète. «Le développement durable, n’est définitivement pas la saveur du mois, ce n’est pas une mode, mais une vague de fonds qui est là pour rester, une nécessité planétaire et humanitaire. On est tous conscients de cela. On doit maintenant en plus d’avoir la dimension économique de nos plans d’affaires, on doit définitivement inclure la notion de développement écologique pour avoir une équation gagnante», a indiqué le président du segment d’affaires, Pierre Arcand.

Murox bâtit différemment
Murox segments d’affaire du Groupe Canam, créé en 1978, a développé une expertise dans les bâtiments haute performance destinés aux marchés industriels, commerciaux et institutionnels. En plus de concevoir les plans, les murs, structures et poutrelles sont préfabriqués à l’usine de Saint-Gédéon. Murox assure la réalisation de ses chantiers. Mais avec la croissance exponentielle de la demande pour des bâtiments axés vers le développement durable, le segment d’affaires a revu sa façon de fonctionner. «Nos bâtiments doivent changer. C’est clair, la façon de concevoir doit et va changer. Le bâtiment est un grand pollueur, et on ne plus polluer. Comme fabricant de bâtiments, on doit inclure notre dimension économique et écologique à notre plan d’affaires», a lancé le président de Murox, Pierre Arcand

D’après ce dernier, les bâtiments en Amérique du Nord  consomment 40 % de toute l’énergie produite pour la climatisation, le chauffage et l’éclairage. On lui attribue 38 % des émissions de gaz à effet de serre sur le continent.

Murox a pu développer une solution de bâtiment à haute efficacité énergétique grâce à un groupe de travail multidisciplinaire avec des chercheurs d’universités de Sherbrooke et Concordia, Hydro-Québec et Ressources naturelles Canada. Pendant un an, la solution retenue visait cinq objectifs : réduction de 50 % consommation énergétique, adaptable, durable, écologique en harmonie avec son environnement et une solution rentable pour le client et pour Murox.

Le premier bâtiment haute efficacité a été réalisé en 2007 pour l’usine Stageline à l’Assomption au Québec. Les résultats sont étonnants, une réduction de 67 % de sa consommation énergétique sur un bâtiment conventionnel. Le retour en investissement du surcoût pour la performance énergétique est de seulement 4,4 ans. La valeur marchande du bâtiment est meilleure tout autant que son confort.

 «Selon Ressources naturelles Canada, cela en ferait le deuxième bâtiment le plus performant de sa catégorie au Canada», indique M. Arcand.

Il comprend notamment des murs solaires, des récupérateurs de chaleur, une enveloppe de bâtiment haute efficacité, système de chauffage géothermique, dalles chauffantes et radiantes et l’ensemble des salles des machines est informatisé. Les murs du bâtiment comprennent des mesures de contrôles analysant les variations de température. Tout cela permet au projet Stageline d’émettre 44 tonnes de moins de GES par 1000 pieds carrés.

Les avantages pour Murox de développer une solution semblable sont simples selon M. Arcand. «Les bénéfices sont multiples. Sur l’offre d’une valeur ajoutée. Le projet de Stageline c’est une portion d’une valeur totale de 60 % de ce contrat comparativement à 20 % pour un contrat conventionnel. Il s’agit d’un positionnement stratégique pour Murox pour son développement et sa croissance future. La recherche et le développement nous ont permis de développer notre potentiel d’affaires que l’on va explorer dans le futur», remarque le président.

Il croit qu’il s’agissait projet mobilisateur au sein de l’entreprise et attrayant pour le recrutement de main-d’oeuvre. «La jeune génération de techniciens veut travailler pour des projets en développement durable», indique-t-il.

Au niveau environnemental, la construction de pareils projets favorise la réduction de gaz à effet de serre, la consommation d’eau potable et l’utilisation de produits recyclés.

Victor recycle depuis 1947
Les entreprises Victor ont toujours favorisé le recyclage des produits dès sa création en 1947. Des camions sillonnaient le Québec pour recycler les vêtements en laine de la population. La compagnie redistribuait des couvertures en échange. Depuis 2000, l’entreprise consacre son énergie ver le développement durable de ses produits. Une stratégie qui porte fruit selon Jean-François Rodrigue. «On a beaucoup plus d’intérêts dans notre marché de développer des produits qui vont créer une valeur ajoutée donc de repenser notre produit à la base au lieu de penser de recycler et réutiliser notre produit. Il faut savoir si notre produit est bon à la base. Notre effort est orienté dans ce sens-là depuis 2000 en utilisant des matières sans danger», remarque M. Rodrigue.

Depuis 2003, Victor Innovatex produit une gamme de tissus appelée Eco Intelligent et sans antimoine, un métal lourd. Il ne contient aucune teinture nocive, durable et entièrement recyclable. L’an dernier, 72 % de ses nouveaux produits étaient Eco Intelligent avec plus de 1500 motifs différents faisant de Victor Innovatex un leader environnemental dans son domaine de tissus d’ameublement. L’ultime but de Victor est maintenant de trouver une façon de recycler ses produits afin de faire une boucle parfaite. Grâce à son usine du Massachussetts acquise en 2007, l’entreprise souhaite poursuivre son expansion et d’emmener leur expertise environnementale vers les tissus résidentiels.

Par l’amélioration de son produit vers le développement durable, Victor Innovatex a pu être certifié Or Cradle to Cradle et ISO 14 001. D’autres avantages se sont greffés à l’implantation de ces systèmes à l’usine. Dans les quatre premières années, ils ont permis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 80 %, son énergie utilisée de 24 %, de 74 % sa consommation d’eau dans les procédés et a vu une réduction de près de 50 % des produits chimiques et de ses produits nocifs. Il permet à l’usine de recycler jusqu’à 99 % des matières résiduelles à l’intérieur de son usine. «C’est plaisant d’avoir ces résultats, même si on pense plus au produit et au marché», commente M. Rodrigue.

Boa-Franc a des pratiques plus «vertes»
Pour Boa-Franc, le développement durable est une nécessité pour se démarquer de ses concurrents et assurer une pérennité à l’entreprise. «Il n’y a pas de ligne d’arrivée dans ce programme, c’est la beauté du développement durable. Il évolue avec vous et vos partenaires selon vos besoins», indique Luc Robitaille de Boa-Franc.

M. Robitaille a aussi dressé quelques réalisations de l’entreprise qui fêtera ses 25 ans d’histoire cette année. Il s’agit l’un des seuls producteurs au monde à offrir trois technologies de bois-franc, le solide (planches bruts), un produit avec couche de contre-plaqués comme base (Engineered) et leur dernier produit Lock. Il s’agit d’un produit de lames de bois véritables fait à partir de fibres recyclées à 90 %. Avec le même nombre de matière brut, cette dernière technologie peut produire quatre fois plus de planches. Boa-Franc n’utilise pas formaldéhyde et est accréditée FSC et LEED.

Un clin d’œil aux étudiants
Sur les tables, les participants au déjeuner pouvaient apercevoir un dépliant sur le lombricompostage d’Écojeune. Le CEB a fait un clin d’œil à cette micro-entreprise démarrée par les élèves de 6e année de l’École Mgr Fortier. «La sensibilisation à l’environnement doit commencer en bas âge», souligne le commissaire industriel, Claude Morin.


On aperçoit sur la photo, Roger Beaudry de Bernier et Beaudry, commanditaire de l’événement, les conférenciers Jean-François Rodrigue de Victor Innovatex, Luc Robitaille de Bos-Franc et Pierre Arcand de Murox en compagnie de Denis Drouin du Centre financier aux entreprises et du président du CEB, Jasmin Grondin.

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  • GA
    Gabriel Audet
    temps Il y a 17 ans
    Félicitations pour ces initiatives écologiques; nous profiterons tous collectivement de ce type de pratiques durables. Cependant, je me questionne sur la maîtrise des concepts du développement durable par certains de ces intervenants. Lorsque monsieur Arcand jongle avec l'idée du « développement écologique », il utilise un concept flou et non défini, ce qui soulève quelques questions. Si vous voulez faire du développement durable monsieur, ajoutez à vos plans d'affaires un souci environnemental et de la considération pour la justice sociale, le tout sans laisser les générations futures dans un pire état. Du développement écologique, ça ne veut pas dire grand-chose... La tenue de ce type d'évènement dans une région manufacturière comme la Beauce est très encourageante. Seulement, ces rencontres doivent avant tout servir au partage de connaissances et de savoir en technologies et stratégies vertes plutôt qu'à rehausser son image de marque ou d’entreprise et à tomber dans l'autocongradulation. Continuez à mettre l'accent sur la révision de vos procédés industriels et sur la durabilité de vos produits afin de réduire votre empreinte écologique.
  • CD
    COLPIN Didier
    temps Il y a 17 ans
    ASPECT SOCIETAL DU « DEVELOPPEMENT DURABLE » - Place de l’Humain. Le « développent durable » s’appuie sur trois piliers : économique, environnental et sociétal. Car rien n’est faisable sans l’Humain ! Et, c’est dans cette logique, que lorsque les partenaires sociaux sont invités à s’exprimer sur des sujets comme la mixité dans l’entreprise et la place des femmes ou bien la conciliation des temps de vie, ce n’est pas au Ministère du Travail qu’ils se rendent, mais à celui du Développement durable ! Détaillons quelque peu. - Constat du déséquilibre. A ce jour, persiste toujours un écart de 25% entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes… S’il faut être positif, alors soulignons que cela est infiniment mieux que dans les années 60 où cette différence flirtait avec les 50% ! Est-ce pour autant satisfaisant ? Bien évidemment non ! Est lié à cet aspect financier du déséquilibre, la ségrégation pratiquée dans l’attribution de responsabilités : d’une manière plus ou moins consciente, les différents acteurs de la vie professionnelle -tant masculins que féminins, du postulant à un poste au décideur- ont encore tendance à spécialiser le rôle social de l’homme et de la femme au détriment du potentiel de l’individu, quelque soit son sexe. Ce frein à l’égalité génère un « plafond de verre », un « plancher collant » qui empêche les femmes d’accéder en plus grand nombre à des postes de direction : L’exercice du pouvoir reste un apanage masculin… Hommes et femmes ne sont pas en égalité dans l’entreprise : Plusieurs enfants, c’est plutôt favorable à la carrière d’un homme, et défavorable à celle d’une femme. C’est ce qui appelé la « notion de l’escalier inversé ». - Une explication culturelle. Ne nous voilons pas la face, la phallocratie y est pour beaucoup… En effet, à qui les lois -faites historiquement par les hommes- n’ont-elles régulièrement reconnu qu’une citoyenneté de second rang sinon aux femmes ? Sans s’y étendre, il fallait mentionner ce travers… Cela étant fait, arrêtons nous sur un autre aspect. Dans le cadre d’une société agricole, la répartition des tâches s’effectuait pour beaucoup sur base de la force physique : les hommes aux labours, à la forge, etc., les femmes -qui alors travaillaient toutes- s’occupant des animaux plus petits de la « basse-cour », de la préparation des repas nombreux car en ces temps, les ouvriers agricoles l’étaient également, sans oublier l’entretien des vêtements pourtant appropriés à des travaux difficiles dans les champs. La notion alors très forte d’ « habits du dimanche » illustre, en creux, cette réalité d’une autre époque… Autre époque car la « révolution industrielle » est apparue et avec elle l’exode rural. Mais les mentalités sont restées. Et les femmes se sont retrouvées en ville trop souvent « enfermées dans la cuisine »… Bien sur, elles sont entrées dans ce qui est appelé « le monde du travail », parfois par la force de circonstances dramatiques, comme dans le contexte du premier conflit mondial, mais souvent aussi par une volonté active et positive d’émancipation comme la revendication du droit à l’éducation et du droit de vote pour n’en citer que deux. Aujourd’hui, fort heureusement, plus personne ne taxe de « mauvaise mère » celle qui travaille, ce qui reviendrait à transformer la maternité en piège, et rares sont ceux qui osent encore professer que les femmes devraient rester « à la maison ». Il est admis dans la culture française que les femmes sortent de la sphère du privé. Pourtant, l’écart de salaire indiqué dans les premières lignes de cet article illustre qu’encore aujourd’hui, les femmes sont considérées comme une force d’appoint et non comme un véritable moteur de l’économie. Il faut en conséquences accepter de revisiter les rôles de l’homme et de la femme : l’homme doit prendre plus de place dans la famille, aux femmes de l’accepter et, conséquence logique, la leur évoluera dans l’entreprise. - L’équilibre visé. Le vocable « équilibre » nous vient du latin libra qui signifie balance. Il faut donc comprendre « forces égales » ou « égalité de forces ». En d’autres termes, il s’agit de casser la marginalisation dont les femmes font l’objet, sans pourtant jouer la carte de l’opposition, et encore moins de la guerre des sexes car cet objectif ne pourra être atteint qu’avec les hommes et non pas contre eux… Sans oublier les métiers où se sont ces derniers qui, sans raisons objectivement défendables, sont minoritaires… Il faut donc favoriser une plus grande mixité, dans les différentes branches professionnelles, comme dans la hiérarchie. « L’équilibre visé » disions-nous il y a quelques instants. Mais il faut parler au pluriel car un autre équilibre est aussi dans le viseur : la conciliation des temps de vie. Manquer d’équilibre en favorisant sa « carrière » au détriment de sa famille revient à risquer la pérennité de celle-ci : pour favoriser la conciliation de ces deux pôles indispensables à la réalisation et à l’épanouissement de soi, les solutions existent : création, de crèches interentreprises, de services de garde d’enfants malades, de repassage, d’horaires individualisés. Tout cela afin que les couples bi actifs aient à leur disposition toute une panoplie d’outils facilitateurs qui doivent se révéler comme étant de véritables passerelles reliant deux mondes qui ne sont pas antinomiques : vie professionnelle et vie familiale. Pour la femme, comme pour l’homme ! - Concrètement. Comment dépasser le stade des « vœux pieux », des paroles sans lendemain, des intentions qui restent lettres mortes ? Comment œuvrer pour obtenir autre chose qu’un équilibre instable ou un équilibre précaire, ce qui serait pour le moins renversant ? Ou comment passer des actions sporadiques à l’enracinement de l’égalité professionnelle dans le quotidien de l’entreprise ? Il nous est possible, par un changement de culture, de faire évoluer les mentalités. A commencer par la notre (croyons nous qu’au féminin « il regarde assis dans le salon la télévision » se dit « elle fait debout dans la cuisine la vaisselle » ?). La concrétisation visée ne se fera pas non plus contre les employeurs mais avec eux, dans une perspective de dialogue, par la mise en place d’une communication visant à ce que ceux-ci demandent le « Label Egalité Professionnelle » AFAQ/AFNOR Et il est préférable de parler mixité plutôt que parité car il serait regrettable que des quotas écartent des compétences… Si ce qui est ambitionné ici semble irréaliste, il faut se remémorer qu’une des leçon apportée par l’Histoire est que « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain »… - Pour conclure. La LIBERTE de l’Humain passe par une EGALITE de droits pour les deux entités qui le compose. Et seule cette égalité, en excluant tout apartheid, permet une pleine FRATERNITE des sexes. « Rester à la maison » est respectable et doit être respecté. Si c’est un choix éclairé et partagé. « Travailler » est respectable et doit être respecté. Si c’est un choix éclairé et partagé. Et dans des conditions juridiquement identiques avec des chances qui le sont donc également ! COLPIN Didier

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