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François Giguère : le gestionnaire retraité

durée 19h05
3 juin 2008
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Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef

Tous les derniers mercredis du mois de janvier à mai et de septembre à décembre, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Joseph-de-Beauce organise un déjeuner reconnaissance où des gens d’affaires de la région présente leur cheminement devant une salle composée de gens d’affaires et d’étudiants de l’École secondaire Veilleux. Pour le mois de mai, c’est François Giguère qui a été le conférencier invité.

Bien qu’à la retraite, monsieur Giguère est encore bien impliqué. D’ailleurs, il n’aime pas le terme « retraité » et préfère se qualifier de « gestionnaire retraité ». Il rappelle d’ailleurs que ce qui est maintenant dépassé était avant-gardiste à l’époque. Il a exercé pendant 23 ans à la caisse populaire de Saint-Joseph-de-Beauce où il a été directeur.

Il est né à Saint-Odilon le 9 février 1932 pendant une tempête de neige. Ses deux parents étaient originaires de Saint-Joseph, mais ils ont déménagé pour avoir leur terre. Lors des années de crises, ils ont laissé le travail du sol et sont revenus dans le village de Saint-Joseph. « Mon père était une brave personne. Il a été bûcheron, journalier, il a travaillé dans des shops et il a été employé municipal à la fin de sa carrière. C’était quelqu’un de très travaillant, mais très jeune il a souffert de surdité. Il n’était pas très jasant, comme son propre père alors le dialogue se limitait aux choses de la vie courante. » Monsieur Giguère décrit sa mère comme une femme exceptionnelle qui avait un grand sens de l’humour. Ses parents lui ont transmis des valeurs essentielles soit le respect, l’honnêteté, le travail, le partage et l’abnégation.

Il a fait ses études primaires à l’école Lambert qui, à l’époque, était tenue par des Frères Maristes. Il y a développé un grand goût pour le sport. C’est aussi là qu’il a décidé qu’il voulait enseigner. À l’époque, le chemin qui conduisait à cette profession était d’aller en communauté. Comme il était très religieux, ça ne l’a pas dérangé. Il est allé au juvénat et a beaucoup apprécié le grand choix de sports qui y était offert. Ensuite, il s’est rendu au noviciat de Saint-Hyacinthe. C’est là que les choses se sont corsées. « La réglementation était sévère et on n’avait presque pas le droit de penser et d’agir. » Il a particulièrement détesté la période de dénonciation une fois par semaine où il fallait dire ce que les autres avaient fait et qui n’avait pas été puni. Il pensait de plus en plus à s’enfuir et, finalement, il est allé voir le principal pour lui dire qu’il quittait l’établissement. Malgré tout, il avait un bagage académique assez large qui comprenait des cours de latin et de musique. Il est revenu chez ses parents à Saint-Joseph et s’est adonné au sport en plus de participer à la chorale. C’est aussi à cette époque qu’il a découvert le sexe opposé.

À cette époque, il n’y avait pas beaucoup de choix de carrière. Il a toutefois pris de l’expérience dans plusieurs champs différents. Puis, un jour, Émilien Maheu, un arbitre au hockey qui était aussi comptable, l’a approché pour travailler à la Banque nationale. Il y est resté 9 mois et a apprécié ce milieu. En même temps, il jouait au hockey dans la ligue de Beauce où il connaissait un beau succès. Cela a d’ailleurs entraîné quelques complications lorsqu’il a travaillé à Vallée-Jonction comme assistant-comptable. Les gens de Vallée le voyaient comme un traître puisqu’il jouait pour Saint-Joseph et les gens de Saint-Joseph le traitait de vendu lorsqu’il ne performait pas bien dans un match contre Vallée-Jonction.

Plus tard, on lui a proposé d’être gérant de la caisse de Vallée-Jonction. Comme il ne connaissait pas le mouvement Desjardins, il a été impressionné lorsqu’il a appris le rôle économique et social de l’entreprise. Quand il est arrivé, l’entreprise avait un chiffre d’affaires de 500 000 $, trois ans plus tard, il passait à 1 500 000 $. À son départ, il a accepté le défi de directeur à la caisse de Saint-Joseph-de-Beauce. Il a, entre autres, été administrateur de la fédération de Desjardins pendant 21 ans (il a été élu sept fois pour des mandats de trois ans) en plus d’être dans l’exécutif de la fédération pendant six ans en plus de faire partie de l’administration de Culinar pendant trois ans. Depuis sa retraite, il est membre honoraire de Desjardins pour son implication. D’ailleurs, il se voit comme un bâtisseur et estime que son plus bel accomplissement lors de sa carrière, c’est l’immeuble actuel de la caisse de Saint-Joseph-de-Beauce.

Comme message aux étudiants, il leur conseillait de miser sur les valeurs que sont le respect des autres, l’honnêteté, la persévérance qui est un gage de succès, la famille, l’amour du travail et la conscience sociale élevée. Il leur conseille aussi d’être positifs, de bannir les préjugés et d’essayer d’exposer les critiques de façon constructive. « La sagesse s’acquiert avec l’objectivité et le discernement. Prenez le plus d’expérience possible pour élargir vos horizons. Essayez d’être plus généraliste que spécialiste, cela peut vous ouvrir des portes. »

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