Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

LE RESTAURANT L'ENTRECÔTE DE L'HÔTEL ARNOLD

durée 04h00
6 juin 2020
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

 Ceux qui y sont allés sont unanimes à dire qu'on y servait la meilleure côte de boeuf qu'ils aient savourée. Ce restaurant faisait partie du complexe hôtelier de l'hôtel Arnold dans ses meilleures années. Fondé en 1948 par M. Florian Pomerleau, cet établissement n'a cessé de croître au cours de son histoire. Marc Lapierre y travailla (avec son épouse Gisèle Lemieux) à compter du 31 octobre 1951. Ils étaient concessionnaires en titres des cuisines depuis 8 ans lorsqu'ils ont acquis l'hôtel en 1964. Comme leur prédécesseur, ils travaillèrent jour et nuit et ne cessèrent d'agrandir et améliorer leur entreprise. De plus, ils savaient s'entourer de personnes fiables et compétentes dans tous les départements de leur établissement. Dans les années '70, une foule de nouveautés augmentèrent l'attrait pour grossir encore la clientèle: en plus de la grande salle de réception pour les noces, on a bâti la salle Tiffany avec un long corridor reliant à la fois les deux précédentes et le nouveau tunnel qui aboutissait face à la piscine. Plusieurs autres améliorations ont été apportées. Mais l'innovation la plus importante fut la construction d'un «Steak House» dont l'ouverture a eu lieu le 25 novembre 1978. On l'a appelé L'ENTRECÔTE, il était ouvert tous les jours, de 17h30 à 22 h. Il était situé au sous-sol de l'hôtel, il a fallu creuser la cave sur une grande surface pour réaliser cette nouvelle aire de restauration dont on voit une partie à la 1re photo. Il y avait une cuisine ouverte, four à pain, bar à salade, le tout dans une ambiance conviviale, amplifiée par le charme chaleureux des murs de pierre habilement conservés. Au plafond, de magnifiques lampes Tiffany aux couleurs vives dont l'éclairage était savamment dosé pour rendre l'endroit encore plus accueillant. On pouvait y accéder directement par une porte à l'avant au pied d'un court escalier ou passer par l'entrée principale et descendre l'escalier à droite de la réception. Le premier chef cuisinier de l'Entrecôte fut Richard Lemaître Auger qui portait un chapeau de cowboy. Le menu comprenait entre autres des escargots et esturgeon fumé comme entrée, la fondue chinoise, les grillades et, le summum, la fameuse côte de boeuf. La 2e photo, de 1954, nous donne un aperçu de la salle à manger du restaurant situé à l'avant, au rez-de-chaussée. À la fin de la décennie '70, on s'affilia à la Chaîne Hôte. En 1981, l'Auberge Benedict Arnold fut élu Hôtelier de l'année au Québec. Ce fut un endroit reconnu. De grands personnages y ont logé: Pierre-Elliot Trudeau, Robert Bourassa, Jacques Parizeau, René Lévesque, Brian Mulroney, les artistes Johnny Hallyday, Jean Lapointe, Dominique Michel, la troupe de Broue et bien d'autres. Les propriétaires successifs ont su s'entourer d'un personnel compétent, comme en a témoigné l'épouse de M. Lapierre: «Nous leur sommes reconnaissants, ils ont travaillé si fort pour nous. Jamais nous ne les oublierons». Ils ont d'ailleurs publié une photo de leurs employé(e)s dans le journal l'Éclaireur-Progrès du 16 décembre 1981 (photo 3). Et une dernière photo qui vous rendra nostalgique: une carte postale de cet établissement inoubliable, dans les années '60. L'Auberge Benedict Arnold, un nom à retenir dans l'histoire de la ville de Saint-Georges. Bravo aux propriétaires qui en ont fait un immense succès.

Photos 1 et 2 du fonds Claude Loubier. Photo 3 de l'Éclaireur-Progrès. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  shsartigan@hotmail.com

facebook.com/shsartigan

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Deux raisons de se réjouir

De ce temps-ci, les occasions de se réjouir sont plutôt rares. Le Gouvernement québécois et les médecins jouent des gros bras et se chicanent comme des enfants du primaire dans une cour d’école, le coût de la vie est toujours en hausse, l’hiver se pointe le nez, en somme, ça prend un maudit bon moral pour poursuivre nos vies. Pourtant, au cours ...

Publié le 16 novembre 2025

Les cordonniers Fiset au siècle dernier

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Ce n'est pas d'hier qu'on entend le nom de la cordonnerie Fiset, Vézina en parlait déjà dans son livre sur l'histoire de Saint-Georges publié en 1935. Même auparavant, dans une publicité parue en 1922, le premier Fiset qui s'est annoncé spécifiait que son atelier était ...

Publié le 10 novembre 2025

L'art de pelleter par en avant

Au moment d’écrire ces lignes (dimanche matin), nous n’avons pas encore eu l’occasion de sortir nos pelles. Mais, à Ottawa, mardi dernier, ce ne sont pas les pelles que l’on a sorties, mais plutôt une gratte d’une dimension jamais vue qui servira à pelleter par en avant des milliards de dollars de déficit. Un déficit jamais vu Je n’ai pas ...

app-store-badge google-play-badge