Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

LES REMORQUEUSES D'AUTREFOIS

durée 06h00
1 mars 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Le Dictionnaire Québécois, qui fait la nomenclature du lexique québécois (qu'on appelle aussi «québécismes») mentionne le mot «remorqueuse» qu'il définit de la façon suivante: «Au Québec, on use du nom féminin 'remorqueuse' pour parler d'une dépanneuse». Alors, les ainés seront heureux de revoir ces véhicules qu'ils ont connus il y a 60 ans, tandis que les moins de 40 ans seront peut-être surpris de constater à quel point les méthodes de travail en ce domaine ont changé. Aujourd'hui, il n'existe que quelques remorqueurs spécialisés et très bien équipés, qui possèdent généralement une fourrière clôturée où sont remisés les véhicules. On utilise surtout des remorques plateaux pour voitures, on abaisse le plateau en pente vers l'arrière, on y embarque l'auto à remorquer, et on remonte le plateau à l'horizontale. Autrefois, le processus de remorquage était bien différent, on se contentait généralement d'accrocher un crochet (au bout d'une chaîne ou d'un fil d'acier) au pare-choc du véhicule en panne ou accidenté. Un treuil situé sur un mât installé de façon oblique sur la remorqueuse enroulait le câble de remorquage de manière à pouvoir circuler avec le véhicule en panne en arrière. On utilisait parfois un petit chariot qu'on insérait en-dessous des roues arrière de l'auto remorquée lorsque le système de roulement était trop endommagé, comme on le voit à la 2e photo, devant le garage J.W. Morin. Un des premiers à posséder un camion de dépannage fut M. Adalbert Gilbert qui, en 1919, a eu un des premiers garages à Saint-Georges, sur la 1re avenue, là où se trouve aujourd'hui le restaurant Mondo. C'est sa superbe remorqueuse qu'on voit à la 1re photo, prise en 1929. La plupart des concessionnaires possédaient une remorqueuse (deux pour la garage J.W. Morin). La 3e photo (vers 1959) nous montre celle du garage National à l'époque où il était situé sur la 2e avenue. Avant l'arrivée de l'électronique à outrance dans les moteurs, il y avait plusieurs garagistes indépendants qui faisaient de la mécanique et bon nombre d'entre eux possédaient une remorqueuse, comme c'était le cas pour l'établissement de M. Guy Poulin (4e photo, prise en 1959 sur la 1re avenue devant le Centre Social des Chevaliers de Colomb); ce garage existe encore sous le nom de Garage Poulin Radiateur Vitre Inc, au 790 de la 6e avenue dans l'ouest. Wow, incroyable comme la situation a évolué en ce domaine comme dans bien d'autres. Les remorques d'autrefois ont été supplantées par des véhicules nouveau genre, mieux adaptés aux normes du jour et assurant un remorquage beaucoup plus fiable à tous les points de vue. Il n'est plus rentable que chaque garage se dote d'un service de dépannage, le remorquage est maintenant concentré dans deux ou trois spécialistes dans ce genre de travail. Mais on aime bien quand même admirer les photos d'anciennes remorqueuses qui circulaient autrefois dans nos rues. Quels souvenirs.

Photo 1 de Danielle Veilleux. Photos 2, 3 et 4 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Directement ou indirectement, la maladie mentale nous touche toutes et tous

Nous avons tous une santé mentale. Qu’on le veuille ou non, chacun d’entre nous aura à traverser des épreuves difficiles à un moment ou à un autre de sa vie. Ces évènements viennent fragiliser notre santé mentale et nous rendent plus vulnérables pendant une période qui peut varier d’une personne à l’autre. Par contre, ces épreuves ne déterminent pas ...

29 avril 2024

Sommes-nous trop exigeants?

Dans ma chronique de la semaine dernière intitulée «Il pleut des milliards de dollars», je critiquais nos dirigeants politiques qui présentent des budgets largement déficitaires contribuant ainsi à une croissance inquiétante des dettes publiques. Poursuivant ma réflexion, je constate que nos dirigeants politiques ne sont pas les seuls ...

28 avril 2024

Ça n’arrive pas qu’aux autres

Imaginez une femme.  Elle pourrait être votre voisine, votre collègue, un membre de votre famille ou même votre amie. Elle sourit, elle travaille, elle vit sa vie en apparence, normale, mais derrière ce masque, il y a une réalité où les stratagèmes blessants sont monnaie courante. Il faut donc oublier l’image de la femme brisée, cachant ses ...